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Après le buzz, le réseau social Vero essuie des critiques

Après le buzz, le réseau social Vero essuie des critiques

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(Vero)

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Par Pierre Schneidermann

Publié le

Son fondateur a travaillé dans l’entreprise de construction de sa famille, au passé sulfureux.

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L’appli existe depuis 2015, mais elle ne s’est vraiment fait connaître que cette semaine, à coups de campagnes marketing, arrivant en tête des téléchargements sur l’App Store. Vero, à contre-courant du fonctionnement de Facebook, d’Instagram et de Snapchat, propose un réseau social “authentique”, sans pub mais payant, limitant les interventions algorithmiques dans le feed et peu avide dans le recueil des données personnelles de ses utilisateurs. Nous l’avions testée ici.

Malgré ces bonnes intentions, des voix discordantes se sont déjà fait entendre. Comme le raconte le Daily Beast, son créateur et actuel CEO, Ayman Hariri, milliardaire et fils de l’ancien Premier ministre libanais assassiné Rafic Hariri, est un personnage controversé.

Avant de s’adonner à son réseau social, celui-ci dirigeait les opérations de l’entreprise de construction de sa famille, Saudi Oger, qui, depuis, n’existe plus. Cet empire de la construction est tristement célèbre pour avoir, à de nombreuses reprises, privé ses salariés de leurs droits : non-versement de salaires (31 000 plaintes en tout, dont certaines provenant de Français) ou accès restreint à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux sur certains chantiers.

Autre point discordant : de nombreux utilisateurs ont constaté qu’il n’était pas possible de supprimer son compte. Mashable a essayé. Verdict : pour le moment, il est uniquement possible de faire une requête de suppression de compte. Et nul ne sait si elle est effective. Pour une entreprise qui joue sur la corde de la data-protection, c’est plutôt surprenant.

Ironie du sort, il sera donc difficile de mettre en application le hashtag #DeleteVero qui circule sur Twitter.