La ville de Rennes ne veut plus de cirques avec des animaux sauvages

La ville de Rennes ne veut plus de cirques avec des animaux sauvages

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Elephants perform during the opening ceremony of the 39th International Circus Festival of Monte-Carlo on January 15, 2015 in Monaco. (Photo by Stephane Cardinale/Corbis via Getty Images)

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Par Jeanne Pouget

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Lors du conseil municipal du lundi 4 décembre, les élus rennais ont voté très majoritairement en faveur d’un vœu pour que “la municipalité utilise toutes ses compétences pour, dès à présent, dissuader les cirques utilisant des animaux sauvages de venir sur son territoire”.

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Ça commence à bouger en France. À la suite de l’abattage très polémique d’un tigre évadé d’un cirque, le mois dernier à Paris, la municipalité de Rennes souhaite affirmer son soutien à la cause du bien-être animal (tout en continuant à soutenir les cirques). Lors du conseil municipal de ce début de semaine, les élus écologistes et du Parti de gauche ont ainsi voté majoritairement en faveur d’un vœu allant en ce sens :

“Les animaux sauvages, plus que les autres, ne sont pas faits pour être confinés dans un espace restreint, ou pire, pour rester attachés. Quand bien même ceux-ci auraient passé toute leur vie en captivité. Leur espérance en vie en bonne santé s’en trouve largement limitée”, précise le texte.

Les élus souhaitent que “la municipalité utilise toutes ses compétences pour, dès à présent, dissuader les cirques utilisant des animaux sauvages de venir sur son territoire”.

Vers une charte des bonnes pratiques

Pour la maire, Nathalie Appéré (PS), on peut faire vivre le monde du cirque tout en respectant le bien-être animal : “Il ne s’agit pas d’interdire les cirques à Rennes. Mais qu’il y ait une charte des bonnes pratiques”, explique-t-elle dans des propos rapportés par Ouest-France.

Concrètement, les élus de Rennes soutiennent une vision moderne du cirque : “Il ne s’agit pas de brider les cirques, mais de leur donner un nouveau souffle. Le cirque contemporain est bien vivant, nous voulons le soutenir tout en défendant le bien-être animal”, ajoute Valérie Faucheux du Groupe écologiste.

Une décision qui semble aller dans le sens de l’opinion publique rennaise : il y a trois mois une pétition dénonçant la présence de trois éléphants de cirque enchaînés sur l’esplanade Charles-de-Gaulle avait rassemblé 20 000 signatures.

Rennes vient s’ajouter à la soixantaine de villes à s’être exprimées en ce sens – sans oublier les 26 pays dans le monde ayant adopté une telle mesure. Ce cas a de quoi alimenter les travaux du groupe de réflexion sur le bien-être animal créé il y a trois mois par le ministre de l’Écologie, Nicolas Hulot.