Et voici la toute première radiographie en couleur et en 3D

Et voici la toute première radiographie en couleur et en 3D

Image :

Une cheville (c) Mars Bioimaging

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Par Pierre Schneidermann

Publié le

Les patients obtiendront des diagnostics plus précis.

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Pour la toute première fois, des scientifiques néo-zélandais ont réalisé des radiographies de différentes parties du corps humain, en couleur et en 3D. Alors que de coutume, lorsque l’on se casse le bras, il faut se contenter d’une bonne vieille image en noir et blanc et en 2D. Le nom de l’appareil, développé par la société néo-zélandaise Mars Bioimaging, aurait pu être trouvé par Elon Musk : le “MARS scanner”.

Cette innovation se base sur la technologie de suivi des particules développée pour le grand accélérateur de particules LHC (le grand collisionneur de hadrons) du CERN, qui avait permis de découvrir en 2012 la fameuse particule élémentaire que l’on pensait insaisissable, le Boson de Higgs.

Plus précisément ici, nous avons affaire à une technologie baptisée Medipix3, sur laquelle des chercheurs planchent depuis dix ans. Elle fonctionne comme un appareil photo qui détecte et compte des particules subatomiques individuelles lorsqu’elles entrent en collision avec des pixels, tant que l’obturateur électronique est ouvert. Cela permet des images à haute résolution et à fort contraste.

Ce n’est pas clair ? Vous trouverez plus d’explications dans la vidéo ci-dessous (en anglais) :

Cette technique d’imagerie par rayons X couleur pourrait produire des images plus claires et plus précises et aider les médecins à donner des diagnostics plus précis à leurs patients“, a indiqué le CERN dans un communiqué. En effet, les images montrent très distinctement l’os, le muscle et le cartilage, mais aussi, la graisse, l’eau, le calcium et, plus intéressant encore, la position et la taille des tumeurs cancéreuses. Ainsi, ce nouvel outil d’imagerie permettrait d’obtenir des images qu’aucun autre appareil d’imagerie ne peut atteindre, indique le développeur Phil Butler de l’université de Canterbury.

Les premiers essais cliniques auront lieu dans les mois à venir, en Nouvelle-Zélande, sur des patients en orthopédie et rhumatologie. Si les résultants sont convaincants, on pourrait voir débarquer le MARS Scanner ailleurs dans le monde.

Konbini avec AFP