Pulp Fiction sauvera-t-il Amsterdam de la mortelle “héroïne blanche” ?

Pulp Fiction sauvera-t-il Amsterdam de la mortelle “héroïne blanche” ?

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Par Théo Chapuis

Publié le

“C’est un arrêt respiratoire, l’overdose d’héroïne”

Aujourd’hui modérateur Internet sur un forum de discussion pour toxicomanes, il rappelle également la différence de l’effet entre les deux produits  :

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La cocaïne c’est un stimulant, donc on va se sentir très très beau et très fort, au niveau physique et psychique, ça donne une grande assurance. L’héroïne n’a pas une réputation géniale. Une bonne héroïne vous met dans un état très léthargique. On s’endort gentiment et puis à un moment donné on arrête de respirer. C’est un arrêt respiratoire, l’overdose d’héroïne.

C’est bien ce qu’il semble être arrivé aux deux jeunes Anglais à Amsterdam. Selon un porte-parole de la police locale cité par Paris Match, Rob Van der Veen, l’héroïne blanche “ressemble à de la cocaïne, est vendue comme de la cocaïne et les gens pensent qu’ils sniffent de la cocaïne… avec pour conséquence qu’ils ne peuvent plus respirer”.
Panneaux de prévention, affichage à la gare centrale et dans les hôtels, site dédié… Les autorités de la capitale batave prennent l’histoire très au sérieux et intensifient les message d’alerte. Sur le site GGD.Amsterdam.nl, les titres invitent vivement à la méfiance : “Alerte à la drogue : héroïne blanche vendue à la place de cocaïne”, “Ignorez les dealers de rue !” ainsi que les numéros d’urgence et l’assurance que “vous ne serez pas arrêté pour usage de drogues à Amsterdam”.

La pop culture fait de la prévention

Les drogues dures ne sont pas légales et la meilleure manière de sensibiliser les gens est de leur raconter une histoire. C’est un problème urgent et le message doit être entendu par les jeunes touristes qui pourraient en être victime.

La “gamification” de l’overdose fonctionne-t-elle ?

Le jeune créatif met aussi l’accent sur le potentiel de viralité que l’outil Internet peut offrir à une campagne de prévention, gageant qu’il sagit de “cibler les personnes avant même qu’elles n’aillent à Amsterdam […] La vidéo et le jeu attirent les bonnes cibles et les plongent directement au cœur du problème.” 
On ne sait pas si, comme en est convaincu Theo Berdrin, “la gamification vous fait prendre conscience du danger et vous fait comprendre le message très rapidement”. Pour autant, où que vous alliez dans le monde pour vous éclater, assurez-vous au maximum de ce que vous consommez. Au risque de finir avec une aiguille gigantesque dans le cœur comme Mia, personnage de cinéma – ou de subir un destin plus tragique, comme ce qui arrive plus généralement dans la réalité.
Le site “Don’t Kill Mia” est accessible par ici.