Protection des données : Facebook condamné à 1,2 million d’euros d’amende

Protection des données : Facebook condamné à 1,2 million d’euros d’amende

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Par Benjamin Benoit

Publié le

Voilà ce qui arrive quand on fait joujou avec les données de ses utilisateurs !

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Grosse tape numérique − et pécuniaire − sur les doigts en prévision pour le géant des réseaux sociaux. Ce lundi 11 septembre, le régulateur des données personnelles espagnol, l’AEPD (Agencia Española de Protección de Datos), a infligé une amende conséquente de 1,2 million d’euros au site de Mark Zuckerberg. La procédure est détaillée dans un communiqué en espagnol. Trois infractions sont concernées ici, dont une jugée “très grave”.

Le litige ? Avoir collecté et exploité des données personnelles d’utilisateurs − le faux pas absolu dans ce genre de contexte. L’agence lui reproche que les informations sur “le sexe, les croyances religieuses, l’historique de navigation” des usagers soient recueillies − au cours d’une simple visite du site, ou grâce au fameux bouton “J’aime” −, sans expliciter à quelles fins.

Cette condamnation n’est pas une première pour Facebook, et encore moins en Europe : le site a en effet déjà été condamné en France à 150 000 euros d’amende pour manquements à la loi française, lui donnant au passage une image de sale gosse un peu trop désinvolte sur le sujet.

Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi les espaces publicitaires correspondaient à l’une de vos sessions de navigation précédentes − comme le rappel de ce que vous venez de commander en ligne ou d’un achat que vous n’avez pas finalisé −, vous avez maintenant un début de réponse. Facebook est donc aussi étrillé pour recueillir vos habitudes en dehors de chez lui. Et même après une clôture de compte ou une demande de ne pas garder ces données, elles sont conservées durant 17 mois.

Manque de clarté sur les données recueillies, aucune transparence sur le consentement de l’utilisateur, et conservation des données en dépit du bon sens… Ça commence à faire beaucoup !