Les pneumologues prennent position pour la piétonisation des voies sur berges

Les pneumologues prennent position pour la piétonisation des voies sur berges

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Par Jeanne Pouget

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Cinq professeurs de médecine, spécialistes reconnus des maladies respiratoires, publient une tribune sur le JDD.fr pour alerter sur l’urgence d’agir contre la pollution de l’air et défendent le projet de piétonisation des voies sur berges rive droite à Paris. 

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Depuis que la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), a annoncé vouloir interdire définitivement la circulation des voitures sur les berge de la Seine rive droite, la mesure ne cesse d’être conspuée par la droite et les automobilistes. Malgré l’avis défavorable de la commission d’enquête publique rendu fin août vis-à-vis du projet, la maire de Paris a choisi de ne pas suivre cet avis consultatif, en accord avec son programme et l’avis favorable d’une majorité de Parisiens.

Une décision – notamment justifiée par une question de santé publique – que des pneumologues soutiennent vivement dans une tribune publiée sur le JDD.fr le 10 septembre.

“Ne rien faire, c’est se rendre coupable de non-assistance à personnes en danger”

Pour les cinq signataires de la tribune (spécialistes reconnus des maladies respiratoires, chefs de différents services de pneumologie ou d’allergologie pédiatrique à Paris ou région parisienne), le message est clair : “Il est urgent d’agir [contre la pollution de l’air]. Ne rien faire, c’est se rendre coupable de non-assistance à personnes en danger.”

En rappelant que le trafic routier est le principal facteur de la pollution de l’air dans la capitale en produisant “deux tiers des émissions de dioxyde d’azote et 55 % des émissions de particules“, ils se prononcent donc clairement pour la piétonisation des berges de la Seine, chiffres sanitaires à l’appui :

“En France, la pollution de l’air extérieur entraîne environ 48 000 décès prématurés chaque année. À Paris, elle entraîne environ 2 500 décès chaque année et retire plus de 2 ans d’espérance de vie à 30 ans. À l’échelle de la métropole, ce sont 6 600 décès qui seraient évitables chaque année.”

Il exhortent donc les élus locaux et nationaux à prendre leurs responsabilités et des mesures pour réduire la mortalité due à la pollution de l’air : “Des décisions courageuses doivent être prises pour tout simplement sauver des vies“, écrivent-ils. Ils réaffirment ainsi l’utilité publique de la mesure prévoyant la fermeture des voies sur berges aux automobilistes. L’intégralité de leur tribune est disponible sur le site du JDD.

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