Une pétition pour que Tampax dévoile la composition de ses tampons

Une pétition pour que Tampax dévoile la composition de ses tampons

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Par Louis Lepron

Publié le

Une Française de 19 ans a cet été lancé une pétition en ligne. Le sujet : demander à ce que la marque Tampax dévoile la composition de ses tampons hygiéniques. 
Mélanie Doerflinger a 19 ans. Cette jeune francilienne a, au début de l’été dernier, lancé une pétition relayée il y a peu par Cheek Magazine. Sa demande ? Que Tampax fasse preuve de transparence en dévoilant la composition de ses tampons hygiéniques. Sur le site Change.org, qui publie la pétition en ligne, voilà ce qu’on peut lire :

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Madame, Monsieur,
Il y a quelques temps, je ne me préoccupais pas de la composition des serviettes et tampons hygiéniques que j’utilisais à chaque période menstruelle. Bien que je trouve qu’il est assez alarmant d’attraper une infection aussi grave, le syndrome de choc toxique (SCT), quand on utilise un simple tampon. L’intérêt est venu grâce au témoignage du mannequin Lauren Wasser qui a malheureusement perdu sa jambe droite à cause de cette grave infection.
J’ai beau chercher sur les emballages des produits de la marque Tampax que j’ai chez moi et ceux vendus au supermarché, impossible de trouver une information concernant la composition des produits. J’ai demandé des explications à Tampax sur leur page FB, l’un des leaders dans les tampons hygiéniques, c’est silence radio.
Ont-ils des choses à cacher dans les compositions de leurs produits? Y’a-t-il un ou des ingrédients dangereux pour nous, utilisatrices de ces produits?
Vu la gravité des risques sanitaires que les utilisatrices comme moi avons durant l’utilisation de ces produits, je demande à Procter&Gamble, la multinationale qui a créé la marque Tampax, de faire apparaître la composition des tampons Tampax sur leurs emballages afin que toutes les utilisatrices, françaises et européennes, sachent ce qu’elles mettent durant leurs périodes menstruelles.
L’Etat français ainsi que l’Union européenne obligent les industriels dans l’alimentation et la cosmétique de rendre visible la composition de leurs produits aux consommateurs sur les emballages. Il est temps que le leader français des tampons hygiéniques fasse de même pour les tampons hygiéniques.
Devons-nous attendre que d’autres femmes aient le même sort que cette mannequin américaine?
Madame, Monsieur, nous avons le droit d’être informés de ce que nous consommons.
Il est grand temps que cette cachotterie cesse!

Le cas médiatisé de Lauren Wasser

Lauren Wasser ? La référence de Mélanie Doerflinger fait mouche. À 24 ans, cette mannequin américaine avait tout pour elle, entre des couvertures pour le magazine de mode Vogue, une bourse pour pratiquer au plus haut niveau le basket et une maison du côté de Santa Monica, en Californie. Trois ans plus tard, sa vie bascule : elle est victime d’un syndrome du choc toxique (SCT) à cause de l’usage d’un tampon. Sa mère la retrouve étendue dans la salle de bains, inconsciente.
Forte fièvre, direction l’hôpital. Les médecins constatent que ses organes s’arrêtent un par un. L’infection s’étend, impliquant une gangrène. Sa jambe droite est fortement touchée, elle la perdra. Une maladie infectieuse rare dont elle raconte l’avant et l’après dans les colonnes de Vice News.



Si la mère et la fille ont porté plainte aux États-Unis contre la marque de tampons hygiéniques Kotex et entendent porter leur histoire jusqu’au Congrès Américain, la Française Mélanie Doerflinger a repris le flambeau via sa pétition qui a déjà été signée par plus de 60.000 personnes, soutenue par 60 millions de consommateurs et accompagnée d’un hashtag simple :

#‎BonjourTampaxOùEstLaCompositionDeVosTampons‬.