À Paris, 7 personnes sur 10 pensent que l’air n’est pas respirable

À Paris, 7 personnes sur 10 pensent que l’air n’est pas respirable

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Par Juliette Geenens

Publié le

Les Parisiens sont en majeure partie mécontents de la qualité atmosphérique de leur ville, contrairement à Dublin, par exemple, où les citadins se disent satisfaits de l’air qu’ils respirent. 

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Nous ne vous apprenons rien : les Parisiens trouvent l’air de Paris peu respirable. Un sondage a été réalisé l’année dernière par Eurostat, institut chargé de l’information statistique de la Commission européenne, auprès de citoyens de 83 villes de l’Union européenne, dont ses 28 capitales, afin de recueillir leur opinion sur la qualité de l’air.

Les résultats ont été publiés le 5 juin, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Il semble qu’une majorité des habitants européens est satisfaite de l’atmosphère dans 20 capitales sur 28.

À Paris, 70 % des habitants ne sont pas enchantés de la qualité de l’air. Bucarest, la capitale de Roumanie fait encore moins bien : quasiment huit habitants sur 10 se sont déclarés mécontents de l’atmosphère de la ville.

Il faut monter un peu au nord pour trouver des Européens qui n’ont pas le souffle coupé : à Dublin, à Helsinki et à Vienne, 88 % des gens pensent que l’air est de bonne qualité. Aux Pays-Bas également, la majeure partie de la population interrogée (70 %) n’a pas à se plaindre de l’oxygène d’Amsterdam, de même que les Berlinois, d’accord à 69 % sur la qualité atmosphérique de la capitale allemande.

Les avis sont mitigés à Londres, Bruxelles et Varsovie où environ un habitant sur deux trouve l’air de sa capitale plutôt respirable.

Paris étouffée, Paris asphyxiée

Les Parisiens ne sont pas râleurs, ils ont réellement des raisons de se plaindre de la qualité de l’air de leur ville. En 2015, selon l’organisme Air Parif, 1,5 million de Franciliens sont concernés par une qualité de l’air ne respectant pas les réglementations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Le niveau de pollution à Paris est de 28 microgrammes (µg) par mètre cube. Un niveau qui n’atteint heureusement pas, précise Le Monde, ceux constatés à Peshawar et Rawalpindi, deux villes du Pakistan, qui dépassent les 500 µg par mètre cube.

Récemment, la municipalité de Paris a pris des mesures pour lutter contre le smog parisien. À partir du 1er juillet prochain, les voitures construites avant 1997 ne seront plus autorisées à circuler dans l’enceinte de la ville, et des vignettes devraient être mises en place début 2017, afin de tenter de réguler le niveau journalier de pollution.