L’université d’Oxford va mettre des figures de la diversité à l’honneur sur ses murs

L’université d’Oxford va mettre des figures de la diversité à l’honneur sur ses murs

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Par Juliette Geenens

Publié le

Les portraits de certains grands hommes ornant les murs d’Oxford vont être décrochés pour laisser place à des figures issues de minorités ethniques ou engagées dans les causes LGBT et féministe.

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Oxford fait peau neuve ! Des portraits de personnalités issues des minorités ethniques ou engagées dans les mouvements LGBT et féministe vont désormais être affichés dans les couloirs de la prestigieuse université britannique. En effet, les murs du célèbre établissement sont actuellement décorés de tableaux à l’effigie d’intellectuels, mais une immense majorité d’entre eux sont des hommes blancs. Certains vont donc être décrochés pour laisser place à plus de diversité et rendre hommage à des figures des combats contre le racisme, l’homophobie et le sexisme.

Ainsi, les couloirs d’Oxford vont-ils notamment accueillir les portraits de Frances Power Cobbe, militante irlandaise pour les droits des femmes au XIXe siècle et de Sir Bhagavat Simhaji (1865-1944), le maharaja de de la ville indienne de Gondal, diplômé de médecine de l’université d’Édimbourg, explique The Independant. Certaines personnalités contemporaines ont déjà trouvé leur place sur les lambris d’Oxford, notamment la première femme évêque de l’Église d’Angleterre, Libby Lane, dont le portrait a été peint pour l’occasion, mais aussi Lucy Banda Sichone, éducatrice et militante des droits de l’Homme en Zambie, ou encore l’auteure américaine féministe Naomi Wolf, rappelle The Telegraph.

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Oxford veut se refaire une réputation

En plus d’inciter à plus de tolérance, de respect et d’égalité, Oxford voit cette action comme un bon moyen de “chasser sa réputation de vieille école pour hommes blancs”, explique le Sunday Times. Sur son site Internet, l’université a annoncé que 250 tableaux et photos de ceux qui ont “remis en cause les stéréotypes et les préjugés de leur époque” seront exposés dans tout l’établissement. Cette initiative vise mettre en lumière des moments de l’histoire, souvent oubliés ou méconnus, mais importants pour les minorités et les communautés souffrant de discriminations.

Ce projet baptisé “Diversification des portraits” a été lancé en 2014 par l’université. Il est soutenu par le mouvement Rhodes Must Fall (“Rhodes doit tomber” en français), qui en 2015, avait obtenu que la statue de Cecil John Rhodes située au Cap, en Afrique du Sud, soit déboulonnée. Premier ministre de la colonie britannique du Cap, ce magnat est considéré comme un acteur majeur de l’expansion coloniale britannique au XIXe siècle, et aurait selon certains favorisé la ségrégation raciale en Afrique du Sud. Ironie du sort, Cecil Rhodes a donné son nom à une bourse allouée à des élèves méritants pour leur permettre d’étudier… à Oxford.

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