Comme les pessimistes, les optimistes pensent toujours au pire

Comme les pessimistes, les optimistes pensent toujours au pire

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Par Thibault Prévost

Publié le

Une étude révèle que peu importe le tempérament des gens, tout le monde opte toujours pour la même approche : se préparer au pire.

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Et dire qu’en 2015, on accueillait 2016 de tous nos vœux en se disant que le pire était derrière nous… En cette fin d’année, il semble que la perception générale de l’avenir ait un peu plus glissé vers le pessimisme, et on se demande bien dans quelle mesure l’élection de Trump et tous les autres trucs affreux de cette année y sont pour quelque chose. Si en essayant d’imaginer quelle tuile va bien pouvoir nous tomber dessus en 2017 vous pensez au pire, rassurez-vous, vous n’êtes pas encore en dépression : en réalité, tout le monde fait pareil que vous, même les plus optimistes en apparence.

L’affirmation ne sort pas de nulle part : elle est la conclusion d’une étude, menée par une université californienne et publiée dans le Journal of Personality. Repérée par Mic, l’étude de la psychologue Kate Sweeny avait initialement pour but de déterminer s’il existait une différence dans la façon dont les gens se préparaient à une mauvaise nouvelle selon leur tempérament, optimiste ou pessimiste. L’hypothèse de départ de la chercheuse était que les optimistes seraient moins exposés à l’angoisse que ceux qui, traditionnellement, ont tendance à voir le verre à moitié vide.

Raté. En étudiant neuf fois des groupes d’étudiants en droit qui se préparaient à recevoir de mauvaises notes, les chercheurs ont découvert que tout le monde se comportait de la même façon : en flippant. “Contrairement à notre intuition, les optimistes n’étaient pas immunisés contre un sentiment de pessimisme à l’approche du moment décisif, écrit la chercheuse. À vrai dire, pas une seule de nos études n’a pu montrer de différence entre les optimistes et les pessimistes dans leur manière d’appréhender le pire.” Ne vous sentez donc pas particulièrement mal si vous envisagez l’année à venir comme une longue agonie : selon l’actualité et la psychologie, c’est tout à fait normal.