Notre casting de rêve pour remplacer Eric Schmidt à la tête de la maison mère de Google

Notre casting de rêve pour remplacer Eric Schmidt à la tête de la maison mère de Google

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Par Pierre Schneidermann

Publié le

Qui pourrait reprendre les rênes d’Alphabet, l’entreprise la plus puissante de la tech ? Voici nos cinq propositions, à cheval entre les premier et second degrés.

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Le 21 décembre, nous avons appris qu’Eric Schmidt, le président exécutif d’Alphabet, la maison mère de Google, quittait son poste de directeur exécutif. Il occupera une place de “conseiller technique” en science et technologie, avec toute la part de mystère que revêt cette attribution. Au final, il sera resté 17 ans dans le groupe.

Alphabet, ce n’est pas rien. Symboliquement, c’est déjà la première lettre du terrible acronyme GAFA (Google, Amazon, Facebook, Amazon). C’est aussi, comme le rappelle Le Monde, une des plus grosses capitalisations boursières au monde, avec 740 milliards de dollars.

Alphabet c’est surtout un empire tout-puissant dont la pléthore de tentacules vient chatouiller l’ensemble des branches de la tech, avec des filiales très solides comme DeepMind dans le domaine de l’intelligence artificielle, Waymo dans celui des voitures autonomes, ou encore Calico dans celui de la lutte contre le vieillissement (et même contre la mort tout court).

Comme pour tout Empire, Alphabet c’est aussi un lot d’inquiétudes et de débordements, surtout lorsqu’il s’agit de Google : une exploitation sans précédent de nos données personnelles ; un monde taillé pour la publicité ; un droit de vie ou de mort sur tout site grâce à son algorithme de référencement, etc.

Bref, pour faire pendant à tant de pouvoirs, nous avons casté, avec une dose de naïveté volontaire et un brin d’utopie manichéenne, les meilleurs candidats à la succession d’Eric Schmidt. C’est aussi l’occasion de rappeler un peu plus sérieusement qui sont ces personnes proposées.

1. Charlie Brooker, créateur de Black Mirror

Cet Anglais de 46 ans, journaliste, chroniqueur, animateur télé et créateur de la série culte Black Mirror (Slate a très bien résumé son parcours professionnel), possède probablement l’un des regards le plus critiques, pessimistes, cyniques et désabusés que nous puissions avoir sur les nouvelles technologies. Charlie Brooker ferait un magnifique contrepoint aux discours dégoulinants de guimauve et messianiques qui pullulent dans la Silicon Valley.

2. Tristan Harris, cofondateur de Time Well Spent

Son recrutement à la tête d’Alphabet serait une formidable surprise. En effet, après avoir été “conseiller en éthique” chez Google, Tristan Harris (32 ans seulement) est parti fonder Time Well Spent, un “mouvement” qui dénonce le caractère chronophage et envahissant des nouvelles technologies (tout en proposant des solutions). Grazia l’a très justement surnommé “le repenti de la Silicon Valley”.

3. Éric Leandri, PDG et cofondateur de Qwant

Fierté oblige, il nous a semblé impensable de ne pas proposer un Français au poste de maître de la tech. Mais soyons honnêtes : Eric Leandri, ancien ingénieur informaticien, déclinerait probablement d’un revers de main l’offre d’Alphabet. Qwant, son moteur de recherche européen, est un concurrent direct de Google fondé sur une philosophie opposée, qui protège la vie privée de ses utilisateurs. L’une de ses punchlines, balancée dans une interviewée donnée à Chef d’Entreprise, en dit long sur son grand combat : Qwant, c’est “David contre Google“. Et bim !

4. Susan Wojcicki, patronne de YouTube

Et pourquoi ne pas recruter en interne ? Moins connue du grand public, Susan Wojcicki l’est beaucoup plus chez Google. Faisant partie des toutes premières personnes de l’aventure (l’histoire raconte qu’elle a prêté son garage aux fondateurs), elle est devenue cheffe de YouTube en 2014. Multimilliardaire, Susan Wojcicki s’est engagée publiquement pour de nombreuses causes, dont celle des migrants syriens et celle de la lutte contre les discriminations sexistes dans la Silicon Valley.

5. Satoshi Nakamoto, inventeur du Bitcoin

En 2009 naissait le Bitcoin. Son créateur, n’est autre que Satoshi Nakamoto. Problème : c’est un pseudo et on ne sait absolument pas qui c’est, malgré de nombreux et rocambolesques rebondissements. Pour ce recrutement, Alphabet devrait donc faire appel à un excellent chasseur de têtes. Potentiellement multimilliardaire avec son million de bitcoins en poche, ce génie de la cryptographie promouvrait chez Alphabet des concepts encore assez étrangers à l’entreprise : décentralisation, anonymat et propriété absolue des données.

Vous avez une autre suggestion ? Voici la seule adresse que nous avons trouvée pour contacter Alphabet : investor-relations@abc.xyz (oui, les adresses en “.xyz” existent bel et bien).