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Avec un million de bouteilles en plastique consommées par minute, une nouvelle crise environnementale se profile

Avec un million de bouteilles en plastique consommées par minute, une nouvelle crise environnementale se profile

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GOPALGANJ, BANGLADESH – NOVEMBER 16: A Bangladeshi boy carries plastic bottles for recycle at Gopalganj, out side of Dhaka, Bangladesh. Bangladesh could emerge as a global player in the plastics industry by hiking its annual turnover to US$ 4 billion by 2020, according to a study conducted by the United Nations’ Economic and Social Commission for Asia and the Pacific (ESCAP). (Photo by Sk Hasan Ali/Corbis via Getty Images)

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Par Jeanne Pouget

Publié le

La culture urbaine de la consommation à emporter

Un véritable fléau de plus en plus difficile à enrayer et qui pourrait déboucher sur une crise environnementale d’un nouveau genre :

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“La crise de la pollution due au plastique équivaut à la menace du réchauffement climatique dans la mesure où elle pollue tous les écosystèmes et un nombre grandissant d’organismes de notre planète”, affirme ainsi Hugo Tagholm, de l’organisation britannique de protection de la vie marine Surfers Against Sewage, interviewé par le Guardian.

Il explique ainsi qu’avec une production mondiale qui devrait doubler d’ici 2020 et quadrupler d’ici 2050, le monde ne peut pas faire face à une telle quantité de plastique, dont les composants sont pourtant recyclables : “Alors que la production de plastique jeté a augmenté de façon dramatique ces deux dernières décennies, le système censé le contrôler, le réutiliser et le recycler ne suit pas”, déplore Hugo Tagholm, rappelant la cadence infernale de 20 000 bouteilles achetées chaque seconde.
En cause : le désir insatiable de bouteilles d’eau venu des pays occidentaux, qui s’est répandu comme une traînée de poudre dans la région Asie-Pacifique, notamment en Chine. Et ce, à travers la culture urbaine de la consommation à emporter. Mais aussi le manque d’efforts affiché des principales multinationales productrices de bouteilles. Greenpeace rappelle que les six géants mondiaux du secteur réunis n’utilisent que 6,6 % de polytéréphtalate d’éthylène (PET) recyclé, un plastique issu du pétrole raffiné. À noter qu’il faut 1,9 kilo de pétrole brut pour fabriquer 1 kilo de PET, substance par ailleurs accusée d’agir comme perturbateur endocrinien.
Pas besoin d’imaginer un scénario de science-fiction pour comprendre la dangerosité de notre consommation irraisonnée de plastique, et les conséquences environnementales et sanitaires de grande ampleur qui en découlent. Il serait ainsi préférable de tout bonnement changer de paradigme en sortant une bonne fois pour toutes de l’ère du plastique, ce qui viendra peut-être avec celle de la fin du pétrole.

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