Un fan de Miyazaki fait voler IRL l’avion de Nausicaä de la vallée du vent

Un fan de Miyazaki fait voler IRL l’avion de Nausicaä de la vallée du vent

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un film de Hayao Miyazaki

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Par Thibault Prévost

Publié le

Le Mehve, une sorte de planeur imaginé par Hayao Miyazaki dans le film Nausicaä de la vallée du vent, existe dans le monde réel. Dix ans de travail et un défi technique.

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Sur le tarmac du “skypark” de Takikawa, près d’Hokkaido, au Japon, un étrange oiseau de plastique et de métal décolle lentement, laissant derrière lui le hurlement de son réacteur. Entre ses ailes tordues, sur le “thorax” de la bête, un homme se tient allongé, aux commandes. Après dix ans de travail, Kazuhiko Hachiya peut exulter : le Mehve, l’engin volant sorti tout droit de l’imagination intarissable d’Hayao Miyazaki, existe pour de bon et fonctionne.

Contrairement au planeur du film Nausicaä de la vallée du vent, sorti en 1984, l’engin bricolé par ce fan de 50 ans ne permet pas de décoller à la seule force des alizés et nécessite un petit réacteur pour grimper à 70 mètres de haut. Néanmoins, une fois dans les airs, le fonctionnement reste globalement le même que celui imaginé par le réalisateur : allongé entre les ailes, le pilote vire de bord en penchant son corps, faisant pencher les 100 kilos de la structure et ses 9,5 mètres d’envergure dans la direction souhaitée. Une conduite fluide et gracieuse, à l’image de celle démontrée par Nausicaä, l’héroïne de l’anime.

“Je me sentais si bien, comme si j’étais un oiseau”, a déclaré le pilote, extatique, au journal Asahi Shimbun une fois revenu sur le plancher des vaches. Pour pouvoir “réaliser [son] rêve sans causer d’accidents”, l’inventeur du prototype a décidé que les prochains vols de test seront fermés au public. Mais pas, évidemment, au maître Miyazaki, si celui-ci décide de venir jeter un œil à l’engin. Pour Kazuhiko Hachiya, professeur à l’université des Arts de Tokyo, ce premier vol consacre 13 années de travail, depuis le lancement du projet en 2003. Bon, maintenant, si quelqu’un pouvait s’attaquer au château ambulant…