À Berlin, louer un appartement sur Airbnb va devenir sérieusement compliqué

À Berlin, louer un appartement sur Airbnb va devenir sérieusement compliqué

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Par Arthur Cios

Publié le

Une crise du logement à Berlin

Depuis quelques années, de plus en plus de propriétaires fonciers privilégient la location aux visiteurs de passages à Berlin, bien plus rentable, vu le nombre croissant de touristes, plutôt qu’aux résidents. Résultat, l’offre immobilière pour les Berlinois diminue et les prix des loyers grimpent en flèche. La mairie a donc décidé d’agir.
D’ici le 1er mai, les détenteurs d’appartement ne pourront mettre en location sur le site une chambre que s’ils vivent dans le logement concerné. Pour les autres, notamment ceux ayant plusieurs logis, ils doivent déposer auprès de la mairie une requête particulière qui, comme le rapporte le quotidien allemand Der Taggespiegel, est refusée dans 95 % des cas.
Ceux qui ne demanderaient pas l’autorisation risqueraient jusqu’à 100 000 euros d’amende, soit l’équivalent du prix d’un appartement de 30 à 40 mètres carrés, comme l’explique Le Figaro. De quoi refroidir les propriétaires.

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La délation comme moyen de contrôle

Très concrètement, le nombre d’appartements sur Airbnb risque de chuter, et il y a de forte chances de voir augmenter les prix. Mais encore faudra-t-il que la mairie puisse véritablement maîtriser la chose. En addition de sa trentaine d’agents contrôlant les logements, la municipalité a lancé sur son site Web un espace pour dénoncer anonymement ses voisins “fraudeurs” en donnant leurs nom et adresse précise.
La méthode n’est pas rare en soi puisque Rue89 racontait l’année dernière qu’à Paris, des habitants envoyaient des lettres à la mairie pour cafarder. Sauf qu’à Berlin, le formulaire, dispensé par la municipalité, procure un aspect bien plus officiel à la délation.