Los Angeles remplace le Colombus Day par la Journée des peuples indigènes

Los Angeles remplace le Colombus Day par la Journée des peuples indigènes

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Par Kimberly B. Johnson

Publié le

Un geste réclamé depuis longtemps par les activistes.

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Mercredi 30 août, le conseil municipal de Los Angeles s’est prononcé pour rayer le Colombus Day (célébration de la conquête de l’Amérique par Christophe Colomb) du calendrier des fêtes de la ville et le remplacer par la Journée des peuples indigènes. Les associations militant pour les droits et la reconnaissance des Américains natifs menaient depuis longtemps campagne pour mettre un terme à cet hommage rendu à un homme notamment considéré par beaucoup d’historiens comme responsable du génocide des peuples indigènes en Amérique du Nord.

Le conseil a voté quasiment à l’unanimité, 14 voix contre 1, pour ce remplacement, bien que cette décision soit controversée aux yeux de certains. Cependant, écrit le LA Times, Chrissie Castro, à la tête de la commission des Américains natifs du conseil municipal l’a bien rappelé : il était du devoir des législateurs de “mettre un terme à cette célébration, sponsorisée par l’État, du génocide des peuples indigènes”.

Le Colombus Day a été instauré comme jour férié en 1937. Pour beaucoup, la décision du conseil municipal était attendue depuis très longtemps. Ce jour restera férié pour les employés municipaux et aura le même statut que les autres jours de vacances. Le conseiller municipal Mike Bonin, descendant d’immigrants italiens a déclaré pendant la séance :

“Ce geste de remplacer le Colombus Day par la Journée des peuples indigènes est un tout petit pas sur le chemin de la repentance et du pardon.”

Aux États-Unis, les activistes se mobilisent pour demander le démantèlement des monuments qui rendent hommage à l’armée confédérée. À Baltimore, les monuments confédérés ont été retirés en une nuit. D’autres villes américaines, comme Seattle, Albuquerque et Denver ont déjà remplacé le Columbus Day par la Journée des peuples indigènes.

Il y a deux semaines, le maire de New York, Bill de Blasio, a également appelé à dresser un inventaire en 90 jours de tous les “symboles de haine” présents sur le territoire de la ville. En s’attaquant aux symboles célébrant les violences, les génocides et l’esclavage et en incluant des communautés marginalisées au cœur des célébrations civiles, les États-Unis feront assurément un grand pas pour le progrès et la tolérance.

Traduit de l’anglais par Dario