Stupeur et tremblements : les trottinettes électriques en libre-service débarquent à Paris

Stupeur et tremblements : les trottinettes électriques en libre-service débarquent à Paris

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(c) Lime

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Par Pierre Schneidermann

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Déploiement dès ce vendredi 22 juin dans les 1er et 6e arrondissements.

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Croyez-le ou non, la vie des Parisiens n’est guère facile en ce moment. Sous leurs yeux ébahis naissent de bien belles promesses de révolution urbaine, leurs cœurs s’embrasent, et voilà qu’il leur faut déchanter et mettre leurs espoirs sous sarcophage.

Il y a bien sûr eu le fiasco Vélib’ 2, qui a fait ricaner la terre entière. Il y a aussi la déconfiture des vélos dits en”free-floating”, saccagés sans merci (encore hier, j’en ai vu un dégringoler les escaliers et battu à mort, oui). Et Autolib’, largement déficitaire, pourrait s’arrêter. Ceci dit, au beau milieu de cette hécatombe de la mobilité innovante survivent vaillamment deux services de scooters électriques en libre-service, Coup et Cityscoot.

On aurait bien aimé un peu de répit dans les mauvaises nouvelles, mais voilà que les expérimentations (et tous les risques qu’elles contiennent) continuent : dès vendredi, des trottinettes électriques en libre-service vont débarquer à Paris. Elles seront déployées par Lime, une société américaine qui possède un réseau de vélos et de trottinettes en libre-service. Les voici en vidéo (attention, c’est la fête du vert fluo) :

Comme nous l’apprennent Les Échos, ces trottinettes, baptisées “Lime-S”, pourront atteindre 24 km/h. La course coûtera 1 euro + 15 centimes par minute (ce qui revient, peu ou prou, au même prix que les scooters électriques). Toutes les trottinettes seront récoltées à 21 heures pour être révisées et rechargées avant d’être remises à flot le matin, à 5 heures du matin. Les tests débuteront dans les 1er et 6e arrondissements. Et comme pour les vélos en free-floating, la location se fera depuis son smartphone.

Je voudrais bien y croire de tout cœur. Mais je ne vois pas comment ces petits êtres chétifs, bien plus fragiles que les vélos, ne se feront pas victimiser et/ou déposés à l’arrache sur les trottoirs, provoquant l’irritation (parfois violente) des piétons.