Les électrosensibles souffrent vraiment, mais on ne sait pas pourquoi

Les électrosensibles souffrent vraiment, mais on ne sait pas pourquoi

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Par Pierre Schneidermann

Publié le

Telle est la conclusion d’un rapport publié par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

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C’est une bonne nouvelle pour les personnes sensibles aux ondes électromagnétiques, du moins si l’on se fie au communiqué diffusé par l’association Priartem qui représente les électrosensibles de France, dans lequel on peut lire : “L’association se félicite que les experts aient ouvert de nombreuses pistes pour tenter d’expliquer les troubles et leur possible lien avec une sensibilité accrue aux expositions.”

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient en effet de publier les résultats d’une investigation longue de quatre ans, passant au peigne fin les œuvres scientifiques se penchant sur l’électrosensibilité et auditionnant chercheurs, médecins, associations et personnes souffrant d’électrohypersensibilité – le terme exact, que l’on peut abréger en EHS.

Le bilan est étonnant : oui, les personnes électrosensibles souffrent vraiment. Les symptômes englobent, pour ne citer qu’eux, maux de tête, troubles du sommeil, de l’attention et de la mémoire et isolement social, et il est donc important de créer une prise en charge adaptée. En revanche, on ne sait pas pourquoi ils souffrent :

“[Il y a] une absence de preuve expérimentale solide permettant d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits par les personnes se déclarant EHS.”

L’Anses recommande donc que les professionnels bénéficient de formations pour mieux prendre en charge les personnes électrosensibles et demande à ce que des recherches scientifiques soient approfondies.