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Pour Leonardo DiCaprio, le réchauffement climatique n’est pas une fiction

Pour Leonardo DiCaprio, le réchauffement climatique n’est pas une fiction

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Par Anaïs Chatellier

Publié le

“Ce sommet peut devenir historique en prenant des décisions capitales”

C’est donc tout naturellement que l’acteur s’est fondu dans la foule, pancarte en mains lors de la marche pour le climat, dissimulé derrière des lunettes de soleil, une casquette et une grosse barbe.
C’était dimanche 21 décembre et Leonardo DiCaprio marchait aux côtés des citoyens qui se sont réunis à New York, pour une marche déjà qualifiée “d’historique”. Soit, juste avant le début d’un sommet sur le climat qui réunissait mardi plus de 120 chefs d’Etat, cinq ans après le désastreux sommet de Copenhague où l’absence de consensus avait conduit à l’échec des négociations.

Je me présente à vous non comme un expert, mais comme un citoyen inquiet, comme l’une des 300 000 personnes qui ont marché dans les rues de New York dimanche et des centaines de milliers dans le monde qui veulent régler notre crise du climat“.
C’est ainsi que l’acteur a commencé son court discours devant l’assemblée. Avant de poursuivre :

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Comme acteur, je joue des personnages fictifs qui règlent des problèmes fictifs. Je crois que l’humanité regarde les changements de climat, de la même manière, comme si c’était une fiction.

Il donne alors les exemples bien réels que nous connaissons tous : fontes des glaces, montées des eaux, tout en rappelant que “de nouvelles et indéniables catastrophes climatiques ont lieu chaque semaine“. Pour appuyer son discours, il cite ensuite le chef du commandement de la marine américaine qui a déclaré récemment : “Le réchauffement climatique est la plus grande menace pour la sécurité mondiale“.
C’est donc face à ce constat accablant entretenu par un manque d’action de la part des dirigeants qui peinent à trouver des décisions planétaires, qu’il a souhaité s’adresser directement à eux :

Plus qu’aucun autre, ce sommet peut devenir historique en prenant des décisions capitales, sinon vous serez stigmatisés par l’Histoire. Ce n’est pas une question d’opter pour des ampoules à basse consommation ou des voitures hybrides. Les Etats et les industries doivent enfin prendre les bonnes décisions à grande échelle.

Pour lui, plusieurs solutions sont requises, notamment celles de “taxer les émissions de carbone, supprimer les subventions aux compagnies gazières et pétrolières, éradiquer les libertés que les pollueurs se sont arrogées au nom de l’économie de marché“. Il ne s’étale pas davantage et les solutions qu’il propose auraient eu le mérite d’être approfondies avant de conclure par : “Résoudre ce problème n’est pas une question de politique, mais de survie“. Au moins c’est dit.
Selon Ban Ki Moon, “le sommet a débouché sur des engagements forts en vue d’un accord important sur le climat”. Il n’y a plus qu’à attendre décembre 2015 quand les chefs d’Etat se réuniront à Paris pour une conférence internationale sur le climat, en espérant ne pas revivre Copenhague.