La mannequin Iskra Lawrence rappelle l’importance des photos non retouchées

La mannequin Iskra Lawrence rappelle l’importance des photos non retouchées

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Par Olivia Cassano

Publié le

Les messages de marques et de personnalités qui incitent chacun à s’accepter et s’aimer physiquement ne cessent de se multiplier, et c’est une bonne chose. Mais, à force, n’est-on pas en train d’oublier pourquoi il est si important que tous les corps soient représentés sans retouches dans les médias ?

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Dans une nouvelle interview de la série “Ce qu’il y a en dessous” du webzine StyleLikeU, l’activiste et mannequin britannique Iskra Lawrence nous rappelle pourquoi il faut promouvoir la diversité la réalité des corps dans les magazines.

Traduction : “Le style, c’est immatériel. Ce n’est pas de vouloir être quelqu’un d’autre. C’est d’être à l’aise dans ses baskets. C’est ce qu’il y a en dessous.” – Interview d’Iskra Lawrence.

Iskra Lawrence fait des vagues dans l’industrie de la mode depuis son apparition dans la campagne pour la ligne de lingerie Aerie Real d’American Eagle en 2014. Ces deux dernières années, elle n’a cessé de promouvoir l’idée d’un rapport bienveillant à l’image corporelle sur les réseaux sociaux et via Runaway Riot, “site de mode et beauté pour les femmes de toutes tailles” dont elle est la rédactrice en chef.

Tous ceux qui la suivent sur Instragram savent qu’en plus d’être une bouffée d’air frais au milieu des comptes de mannequins égocentrés, Iskra Lawrence est la meilleure avocate plaidant pour la cause des photos non retouchées.

“On nous vend quelque chose qui n’est pas authentique”

Iskra a commencé sa carrière à 13 ans avec une taille 36, mais elle a progressivement été poussée vers la sortie du mannequinat, se faisant souvent lâcher par son agent.

“À chaque fois que j’allais dans une nouvelle agence, ils mesuraient constamment mes hanches. Je me rappelle qu’elles faisaient 36 centimètres et qu’il fallait qu’elles en fassent 34. Je ne pouvais pourtant pas physiquement être plus mince”, se souvient elle.

Traduction : “Que vous ayez un thigh gap ou pas, on s’en fout. Nous pensons tous différemment et c’est normal parce que nous sommes tous différents. Il n’y a pas de ‘mauvaise façon’, il y a juste celle qui vous rend heureux et en bonne santé. Je vais être la première à vous dire que les photos dépendent complètement de l’angle et de l’éclairage. Souvenez-vous toujours que les médias et les réseaux sociaux ne sont pas la vraie vie, ne laissez les photos de personne vous faire perdre confiance en vous. Si vous ne ressemblez pas à un modèle et que le modèle ne vous ressemble pas c’est le destin. Vous êtes censé être VOUS et personne d’autre, votre corps est votre maison, alors aimez-le et respectez-le. Quand vous prenez soin de vous, de jolies choses arrivent.”

Après avoir essayé plusieurs régimes sans résultat (spoiler : ils ne marchent jamais), cherché sur Google des opérations de chirurgie esthétique pour réduire la taille de ses mollets et s’être fait rejeter par toutes les agences, Iskra Lawrence s’est tournée vers le mannequinat grande taille.

“Je voulais prouver que j’avais confiance en moi et en mon corps. En réalité je le haïssais. J’avais besoin que mon corps soit approuvé”

L’expérience d’Iskra Lawrence est loin d’être unique, le succès mis à part, et prouve à quel point la majorité des femmes (et de plus en plus d’hommes) se concentrent sur un idéal de beauté irréalisable au détriment de leur santé et de leur bonheur.

La diversité et l’authenticité pour lesquelles plaide Iskra comptent beaucoup parce qu’elles sont toujours sous-représentées. Pas besoin d’être un aspirant top-modèle pour se sentir rejeté à cause de sa taille ou de son poids. Promouvoir une image réaliste du corps est la seule façon de se battre contre la pression des standards imposés par la société, et de se rendre compte de sa valeur. Ci-dessous l’interview touchante et sans détour d’Iskra Lawrence :

À lire -> Il faut plus de diversité des corps dans la mode, et c’est la science qui le dit 

Traduit de l’anglais par Sophie Janinet