Le petit-fils du peintre catalan Joan Miró met au enchères ce jeudi 19 mai, 28 toiles de son illustre grand-père. L’intégralité des bénéfices sera reversée aux réfugiés.
Propriétaire des œuvres de son grand-père, Joan Punyet Miró a confié à la maison Christie’s de Londres le soin de vendre un lot de 28 œuvres du peintre surréaliste. Les bénéfices de la vente, estimés à 50 000 euros, seront ensuite intégralement reversés à la Croix-Rouge qui consacrera cette somme à l’aide aux réfugiés, rapporte Francetv info. Selon Joan Punyet Miró, c’est ce que son grand-père, décédé en 1983, aurait souhaité : “Je me considère comme l’exécutant de ces volontés et j’aspire à faire ce que lui-même aurait fait s’il était toujours vivant“, a-t-il confié à l’AFP.
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— Culturebox (@Culturebox) 18 mai 2016
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Les migrants syriens, miroirs des réfugiés espagnols d’hier
Il y a quatre-vingt ans tout juste, un demi-million d’Espagnols fuyaient la guerre civile dans leur pays en espérant trouver refuge en France. Un exode sans précédent pour le pays qu’a connu Joan Miró qui a lui-même fui le régime franquiste pour se réfugier à Paris entre 1936 et 1939.
Alors, pour son petit-fils, l’artiste n’aurait pu que se sentir farouchement concerné par la crise actuelle des migrants syriens :
“Miró a traversé beaucoup d’épreuves dans sa vie. Il a connu la faim, l’exil pendant la guerre civile espagnole, la Seconde Guerre mondiale et connaissait la désolation des camps de réfugiés […] Il a toujours voulu aider les personnes défavorisées, les réfugiés et les exilés. S’il était toujours vivant, il considérerait que ce qui se passe aujourd’hui en Syrie pourrait arriver demain en Espagne”, a déclaré Punyet Miró à l’AFP.