Le FN aurait fabriqué une fake news sur les liens entre la présidente de France Télévisions et Macron

Le FN aurait fabriqué une fake news sur les liens entre la présidente de France Télévisions et Macron

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Par Clothilde Bru

Publié le

Selon le site d’information en ligne BuzzFeed, des membres de l’équipe de Marine Le Pen auraient fabriqué et mis en ligne une fausse vidéo pendant la campagne présidentielle, dans le but de nuire à Emmanuel Macron.

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En mars dernier, alors que la campagne présidentielle battait son plein, le directeur de campagne de Marine Le Pen, David Rachline a posté une vidéo sur son compte Twitter, accompagnée des hashtags “#EnvoyéSpécial” et “#ErnotteGate”.
Un homme qui se fait passer pour un journaliste y témoigne, à visage caché, sur les liens entre la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, et le candidat à l’élection présidentielle Emmanuel Macron. Il affirme que Delphine Ernotte a été nommée à la tête du groupe “pour faire la campagne de François Hollande” et que “dès que Hollande n’a plus été candidat, bien évidemment il a fallu soutenir coûte que coûte Macron”.
“Delphine Ernotte et Macron ont des liens d’amitié qu’ils ne cachent pas : ils s’embrassent, ils se tutoient”, poursuit le faux lanceur d’alerte. Selon BuzzFeed, cette vidéo révélant un “ErnotteGate” a en effet été conçue par des membres de l’équipe de Marine Le Pen. L’homme qui apparaît filmé de dos et avec une voix déformée serait Christophe Boucher, un prestataire du parti frontiste.

Une vidéo diffusée dans le but de “déstabiliser Macron”

Cette vidéo aurait été pensée comme une réponse à un reportage d’Envoyé spécial qui aurait fortement déplu à l’entourage de Marine Le Pen. Damien Philippot (le frère de Florian) et Philippe Vardon (vice-président du groupe Front national au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur), n’avaient qu’un seul et unique but : “déstabiliser Macron.”
Même si David Rachline a semblé vouloir modérer ses propos en mettant le terme “journaliste” entre guillemets dans un second post (sous-entendant au passage que le “témoin” n’était pas journaliste), il avait souhaité garder le mystère autour de l’auteur de cette vidéo à l’époque des faits.

Interrogé par Le Lab d’Europe 1, il avait ainsi déclaré : “Je protège mes sources, j’ai une grande déontologie.” “C’est du grand journalisme, j’en suis convaincu”, avait-il ajouté. Aujourd’hui, le maire de Fréjus plaide la parodie.

On comprend maintenant un peu mieux la réaction outrée de Marine Le Pen lorsqu’Emmanuel Macron a annoncé que son gouvernement planchait sur un projet de loi pour lutter contre les fake news

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