Le CSA rappelle TF1 à l’ordre après des propos déplacés de Jean-Pierre Pernaut sur les migrants

Le CSA rappelle TF1 à l’ordre après des propos déplacés de Jean-Pierre Pernaut sur les migrants

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Le 10 novembre, le présentateur du JT de 13 heures de TF1, Jean-Pierre Pernaut, avait fait une transition qui opposait sans-abri et migrants, s’attirant les foudres de nombreux internautes. Mardi 21 mars, le CSA a interpellé TF1 à ce sujet.

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“Voilà, plus de places pour les sans-abri, mais en même temps les centres pour migrants continuent à ouvrir partout en France. Ouverture aujourd’hui d’un centre humanitaire, on en voit quelques images, pour héberger 400 hommes, Porte de la Chapelle, à Paris”, déclarait Jean-Pierre Pernaut le 10 novembre dernier, entre deux sujets de son journal télévisé. Cette transition malheureuse, avec l’utilisation de l’expression “mais en même temps”, semblait mettre en opposition deux sorts tragiques, celui des sans-abri et celui des migrants, en suggérant que les migrants prenaient la place des sans-abri.

Le mardi 21 mars, après s’être penché sur le sujet, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a publié un communiqué dans lequel il rappelle l’existence d’une convention établie entre le CSA et TF1, qui veut que “la société veille dans son programme […] à respecter les différentes sensibilités politiques, culturelles et religieuses du public”. Il semblerait, d’après les conclusions de l’autorité de contrôle, que ce ne fut pas le cas le 10 novembre. En effet, le rapport précise :

“Après examen de la séquence, le Conseil a regretté la formulation choisie par le journaliste, estimant que celle-ci était de nature à sous-entendre que les migrants seraient privilégiés par les autorités publiques par rapport aux personnes sans domicile fixe. Il a donc considéré que ces propos pouvaient encourager un comportement discriminatoire.”

On précise qu’il s’agit d’un simple rappel à l’ordre, qui demande aux responsables de la chaîne “de veiller, à l’avenir, à pleinement respecter les dispositions précitées de l’article 9 de sa convention”.