Vidéo : la jeune Indienne défigurée à l’acide a foulé le podium de la Fashion Week de New York

Vidéo : la jeune Indienne défigurée à l’acide a foulé le podium de la Fashion Week de New York

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Par Juliette Geenens

Publié le

Les médias avaient annoncé la participation de Reshma Qureshi à la Fashion Week de New York, il y a quelques semaines. 

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Reshma Qureshi est un exemple de courage pour toutes les femmes qui ont connu son injuste sort. À 19 ans, la jeune indienne a défilé sur le podium de l’agence FTL Moda lors de la Fashion Week de New York, le jeudi 9 septembre, rapporte l’AFP. Mais Reshma Qureshi n’est pas un modèle comme les autres : il y a trois ans, son beau-frère l’a attaquée avec de l’acide, brûlant une partie de son visage et de son corps. Elle a également perdu son œil gauche.

Vêtue d’une robe dessinée par le styliste indien Archana Kochha, elle prend sa revanche sur cet horrible épisode de sa vie qui l’a forgé et qui la pousse, chaque jour, à parler au nom des femmes dans la même situation. Elle déclare à l’AFP :

“Je me sens vraiment bien, et l’expérience était géniale. Je me sens comme si cela avait définitivement changé ma vie. Je veux dire au monde de ne pas penser que nous sommes faibles, nous pouvons profiter de la vie et faire des choses.”

De YouTube au podium

L’an dernier, la jeune femme est devenue le visage de la campagne de sensibilisation #EndAcidViolence (“Cessons la violence à l’acide” en français), lancée par l’association Make Love Not Scars (dont on pourrait traduire le nom par “Faites l’amour pas des cicatrices”).

Elle apparaît dans une vidéo, filmée façon tuto maquillage comme on en compte des millions sur YouTube, dans laquelle elle montre comment appliquer du rouge à lèvres. Un détournement qui était devenu viral sur Internet en 2015.

Dans 9 0% des cas, ce sont des femmes qui sont touchées par ce type de violences. L’une des actions principales de Make Love Not Scars est de rassembler de l’argent destiné à payer les opérations chirurgicales de certaines survivantes.

En Inde, les femmes sont souvent victimes de violences faites à l’acide. La récurrence de ces attaques s’explique par la possibilité d’acheter aisément des produits corrosifs dans le pays. Selon l’association, on peut s’en procurer dans presque tous les magasins, parfois pour seulement 100 roupies (soit 1,34 euro environ). Les attaques à l’acide ne cessent de se multiplier : entre 2012 et 2014, elles ont augmenté de 250 %, à travers le pays, et on en compte à peu près 1 000 par an.