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#SoyezauRDV, la campagne qui demande à Macron un vrai plan contre les violences sexuelles

#SoyezauRDV, la campagne qui demande à Macron un vrai plan contre les violences sexuelles

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Par Mélissa Perraudeau

Publié le

Avec la campagne #SoyezauRDV, cinq féministes demandent à Emmanuel Macron de lancer un véritable “plan Orsec” contre les violences sexuelles, à l’occasion de son discours pour la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre.

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À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, qui a lieu ce 25 novembre, Emmanuel Macron va prononcer un discours sur les violences à l’encontre des femmes. Cinq militantes féministes ayant lancé des pétitions très suivies sur Change.org l’interpellent aujourd’hui avec le hashtag #SoyezAuRdv, pour qu’il annonce lors de son discours un véritable plan d’urgence pour lutter contre les violences faites aux femmes.

C’est à l’initiative de Caroline de Haas, notamment fondatrice d’Osez le féminisme !, que Clémentine Vagne, Madeline Da Silva, Fatima Benomar et Laure Salmona se sont alliées, fortes des 700 000 signatures qu’elles ont obtenues à elles cinq sur Change.org. Leurs pétitions dénonçaient les différentes formes de violences faites aux femmes, et elles demandent aujourd’hui un plan d’action global avec “des actes, des moyens et des résultats”, comme Caroline de Haas l’a déclaré sur Twitter.

Pour des “actions précises et des moyens financiers importants”

Dans une tribune publiée par le Huffington Post, les cinq militantes expliquent ainsi attendre du président des “actions précises et des moyens financiers importants, seules garanties d’obtenir des résultats”. Elles évoquent l’exemple de l’Espagne, qui a débloqué en juillet dernier “un fonds de 1 milliard d’euros” sur cinq ans pour lutter contre les violences sexuelles.

Les actions qu’elles demandent sont “déjà connues”, comme une “formation obligatoire de l’ensemble des professionnel·le·s en contact avec les femmes victimes”, des “moyens humains et financiers” pour protéger les enfants victimes, ainsi qu’une loi les protégeant “en mettant à 15 ans l’âge minimal en dessous duquel les mineur·e·s seront présumé·e·s ne pas avoir consenti”.

Elles évoquent aussi notamment des “actions pour faire appliquer la loi concernant les violences sexuelles au travail”, ou encore des “campagnes de communication aussi ambitieuses que celles de la Sécurité routière”.

Vers un véritable “plan Orsec”

Caroline de Haas a ainsi expliqué au Parisien qu’elles en appelaient à un véritable “plan Orsec” (en référence au dispositif de gestion de crise de l’État) contre les violences sexuelles, soulignant qu’il ne viendrait pas à la suite de la libération de la parole des femmes victimes de violences, mais de “la libération des oreilles qui écoutent enfin les femmes qui parlaient déjà”.

Les cinq féministes ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux le 24 novembre, avec une vidéo, un visuel et le hashtag #SoyezAuRdv afin d’interpeller le président de la République. Le mot-clé s’est rapidement hissé dans les tendances Twitter.

Pour appuyer le mouvement, des rassemblements ont eu lieu à Paris le 24 novembre, place de la République. Les cinq femmes ont expliqué au Parisien que comme une agression sexuelle se déroule toutes les 55 secondes en France, une femme y a adressé un message à Emmanuel Macron toutes les 55 secondes.