Journée de la femme : le taureau de Wall Street défié par la statue d’une jeune fille

Journée de la femme : le taureau de Wall Street défié par la statue d’une jeune fille

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A statue of a young girl facing the Wall Street Bull is shown Tuesday morning, March 7, 2016, in lower Manhattan of New York City. The statue of the young girl is by sculptor Kristen Visbal. (Photo by Nicole Hensley/NY Daily News via Getty Images)

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Mardi 7 mars, en prévision de la Journée internationale du droit des femmes, State Street Global Advisors, un gestionnaire de fonds très puissant à Wall Street, a installé la statue d’une petite fille en face du mythique taureau de Wall Street afin de pointer du doigt l’absence de parité dans les grandes entreprises cotées en Bourse.

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Le nombre de femmes au sein des conseils d’administration des grandes entreprises laisse encore à désirer. State Street Global Advisors, une société de gestion d’actifs, a trouvé un moyen original d’attirer l’attention sur cette injustice. Mardi 7 mars, la place où se trouve Wall Street a accueilli une nouvelle arrivante : la statue d’une jeune fille. Du haut de son mètre vingt, vêtue d’une jupe, cette suffragette moderne a les poings sur les hanches, en signe de protestation. Elle semble défier le célèbre taureau de Wall Street. Œuvre de l’artiste italo-américain Arturo di Modica, le Charging Bullinstallé sans autorisation en 1989 au Bowling Green Park, avait fini par s’imposer et fut finalement déplacé sur la place du Bowling Green, non loin de la Bourse de New York. Symbole de force et de pouvoir, le taureau semble masculiniser les notions de réussite et de puissance.

Un message politique

Avec la statue de cette jeune fille ainsi qu’une lettre adressée à ses clients, la State Street Global Advisors lance ainsi un appel à 3 500 entreprises, représentant l’équivalent de 30 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, afin qu’elles intègrent plus de femmes dans leurs conseils d’administration. De manière plus générale, elle leur enjoint de chercher à instaurer plus de mixité parmi les postes à hautes responsabilités.

Ainsi, selon Le Figaro, le PDG de Street Global Advisors, Ron O’Hanley, a déclaré :

“Pour assurer l’efficacité et l’indépendance du conseil d’administration, la diversité des opinions est un élément essentiel, et celle-ci exige des administrateurs apportant des compétences, des expériences et des expertises différentes. Aujourd’hui, nous invitons les entreprises à prendre des mesures concrètes pour accroître la mixité de leur conseil d’administration, et avons publié des orientations claires pour les aider à s’engager dans cette voie.”

Depuis début janvier 2017 en France, une loi oblige les entreprises à respecter un quota d’au moins 40 % de femmes dans leurs conseils d’administration. Un signe de progrès certes, mais relativement lent puisque cette loi est encore relativement peu appliquée.