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“Hotel Walled-Off”, la nouvelle œuvre engagée de Banksy à la frontière israélo-palestinienne

“Hotel Walled-Off”, la nouvelle œuvre engagée de Banksy à la frontière israélo-palestinienne

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© Banksy

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Le mur qui sépare Israël et Palestine est une “barrière de sécurité” pour les uns et un “mur de la honte” pour les autres. C’est à ce symbole du conflit israélo-palestinien que Banksy a choisi d’adosser sa nouvelle création engagée : un hôtel.

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Vendredi 3 mars, le plus mystérieux des artistes britanniques, Banksy, a inauguré un hôtel à Bethléem. Il a été nommé “Hotel Walled-Off”, qui signifie littéralement “hôtel coupé par le mur”. En effet, pas de jolie vue sur la mer à perte de vue ou sur des plages paradisiaques : les fenêtres de l’établissement donnent sur le mur qui sépare les États palestiniens et israéliens. Construit en 2002 par l’État d’Israël, ce mur de 700 kilomètres fait l’objet de diverses controverses et la Cour internationale de justice avait exigé sa destruction dès 2004, ce qui n’a toujours pas eu lieu. Interrogé par les journalistes du Guardian, Banksy a déclaré qu’il s’agissait de la “pire vue du monde”.

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Si certains se demandent s’il s’agit d’un coup de communication qui pourrait avoir un rapport avec le mur voulu par le président américain Donald Trump avec le Mexique, Banksy s’en est défendu auprès de Channel 4 :

“Les murs sont à la mode maintenant, mais je m’y intéressais bien avant que Trump les rende populaires.”

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L’artiste, qui est l’un des plus connus du monde mais dont personne ne connaît l’identité, est célèbre pour son engagement et en particulier sa prise de position pro-palestinienne. En 2005 déjà, Banksy s’était rendu dans la ville cisjordanienne et avait laissé derrière lui neuf dessins sur le mur, dont le point de vue était clairement affirmé. Dix années plus tard, en 2015, il s’était introduit illégalement dans la bande de Gaza et y avait peint trois œuvres, là encore considérées comme pro-palestiniennes.

Mais cet hôtel n’est pas simplement une création artistique puisque les neuf chambres de l’établissement seront bientôt disponibles pour être louées par des clients. Si vous n’avez pas l’occasion de vous y rendre, la journaliste du Guardian, Emma Graham-Harrison, a posté quelques photos :