Hier victime de harcèlement scolaire, aujourd’hui meilleure bachelière de France

Hier victime de harcèlement scolaire, aujourd’hui meilleure bachelière de France

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Par Rachid Majdoub

Publié le

En obtenant la note de 21,22/20, Émilie Laurent est la meilleure bachelière de France pour cette session 2016. Une belle revanche pour celle qui a vécu l’enfer du harcèlement scolaire lors de sa première année de terminale.

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Elle s’appelle Émilie Laurent, sort du collège-lycée privé Saint-Julien à Brioude en Haute-Loire, et a obtenu 21,22/20 de moyenne générale. Soit une note de 20/20 à toutes les matières du bac littéraire option latin, sauf à l’épreuve anticipée de français (18 à l’oral) et en anglais (19). Ce qui fait d’elle la meilleure bachelière de France pour cette session 2016, parmi les 695 682 candidats à avoir passé l’examen cette année.

Je ne m’y attendais absolument pas. Je suis quelqu’un de très angoissé. J’étais persuadée de ne pas avoir réussi autant que ça. Avoir plus de 20 de moyenne, c’est tellement extraordinaire”, a raconté à BFM celle qui, tourmentée, comme souvent, a “rêvé que [son] bulletin essayait de [l’]avaler”.

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Il s’agit d’une belle revanche pour cette excellente élève de 19 ans à la moyenne supérieure ou égale à 18/20 depuis le CP. Si elle a été dispensée d’EPS cette année de bac après une blessure à la cheville, elle a dû surmonter un autre obstacle lors de sa première terminale : le harcèlement scolaire.

“Il ne faut pas hésiter à en parler autour de soi”

“J’étais certainement une élève ‘un peu trop bonne’ pour certains”, confie-t-elle. Face au danger, Émilie avait dû interrompre son année scolaire pendant quelques mois, “pour se ressourcer”. Ses parents, l’un professeur de technologie et l’autre mère au foyer, la font ensuite changer d’établissement pour qu’elle puisse reprendre le chemin du bac plus sereinement.

“On peut se sortir du harcèlement et réaliser ses rêves. Mes parents m’ont énormément aidée à une période où je me sentais mal dans ma peau. Il ne faut pas hésiter à en parler autour de soi.”

En plus de poursuivre sa passion, l’écriture de romans policiers et fantastiques, Émilie va maintenant pouvoir se consacrer à une licence de littérature anglaise à l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand. Son but : devenir traductrice.

Et peut-être qu’un jour, elle sera la supérieure de ceux qui lui ont gâché ses années de lycée… mais pas sûr qu’ils aient autant brillé à l’épreuve de philo que dans leur bêtises de la cour de récréation.