Des hackers infectent l’App Store pour la première fois

Des hackers infectent l’App Store pour la première fois

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Par Thibault Prévost

Publié le

Un demi-milliard d’utilisateurs concernés

Pour le moment, Apple semble être en train de nettoyer son App Store, sans pour autant préciser le nombre d’applications concernées (ce qui, en soi, n’est pas hyper rassurant). Un nombre qui pourrait par ailleurs être difficile à évaluer et prendre une ampleur plus ou moins importante selon les applications touchées.
Pour le moment, la liste des applications supprimées de l’App Store inclut Weibo mais aussi WeChat et ses 549 millions d’utilisateurs, Didi Chuxing, le concurrent chinois d’Uber qui vient de s’associer à Lyft, ou Camcard, un lecteur de carte professionnelle aussi populaire en Asie qu’en Europe et aux Etats-Unis.
Selon Christine Monaghan, porte-parole d’Apple interrogée par le New York Times, la firme de Cupertino “a retiré de l’App Store toutes les applications développées avec ce logiciel contrefait”. Même refrain chez WeChat, qui a indiqué dans un communiqué qu'”il n’y a eu aucun vol ou aucune fuite de données ou d’argent d’utilisateurs”.
Moins de deux mois après le piratage d’Ashley Madison, il est cependant difficile de croire en la bonne foi des entreprises concernées par cette faille. En attendant une hypothétique confirmation officielle, consultez la liste des applications concernées par la faille et mettez à jour celles que vous possédez sur votre appareil… si la mise à jour a pris en compte le problème. Dans le cas contraire, virez-moi cette saloperie immédiatement. Pensez aussi à changer votre mot de passe iOS, on n’est jamais trop prudent.
La découverte de cette faille, la première de cette ampleur sur iOS (bien que techniquement, le système iOS n’a pas été infecté en lui-même) illustre bien la pression de plus en plus importante à laquelle est soumise Apple, qui règne en maître sur le marché des smartphones occidentaux. Selon le rapport annuel de Symantec, cité par le Nouvel Obs, 84% des vulnérabilités découvertes le sont désormais sur iPhone, contre seulement 11% pour Android. Dans ces conditions, il est donc à parier que d’autres failles finiront par être révélées, peu importe la sagacité des experts en sécurité d’Apple.

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