Google Earth fait peau neuve et devient un guide touristique interactif

Google Earth fait peau neuve et devient un guide touristique interactif

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Par Thibault Prévost

Publié le

La nouvelle version du célèbre programme, développée pour le Web et Android, propose désormais des visites guidées animées par des personnalités.

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Google Earth ne vieillit pas, bien au contraire. Depuis son lancement en 2005 après le rachat par Google de la startup Keyhole Inc., le service s’est étoffé de manière exponentielle, permettant de visiter toujours plus d’endroits, d’abord de haut puis au niveau des rues grâce à Street View, non seulement sur Terre mais bientôt sur la Lune, sur Mars, dans l’espace et au fond des océans, offrant la possibilité de piloter un avion et d’explorer des lieux inaccessibles autrement qu’à pied (grâce à une légion d’hommes-caméras déployés dans le monde), du mont Fuji au désert d’Atacama en passant, évidemment, par la précision chirurgicale des images 3D des artères de Manhattan. Open source, plébiscité par les internautes, Earth est l’un de ces symboles de l’Internet d’hier qui prête à sourire avec un air de mélancolie. Un symbole intemporel, intouchable, et assez peu remanié avec le temps.

Le 18 avril, quelques jours avant la Journée de la Terre, Google a pourtant dévoilé une nouvelle version de son iconique logiciel, le genre de refonte auquel l’entreprise ne nous avait plus vraiment habitué avec Earth. Le programme, repensé non seulement pour le Web traditionnel mais aussi pour Android, intègre quelques nouvelles fonctionnalités qui transforment l’utilisation du service : d’un logiciel de cartographie, Google Earth se mue (partiellement) en service de visite guidée interactive, qui offre aux utilisateurs la possibilité de voyager sans se déplacer de chez eux – en anticipant, on l’imagine, la démocratisation des casques de réalité virtuelle.

Visite des ruines mayas… avec une marionnette de Sesame Street

Parmi ces nouvelles options, rapporte The Verge, on notera la possibilité de se balader dans des recréations 3D de lieux spécifiques, qui comptent parmi les plus beaux monuments de la planète, à la simple pression d’un bouton “3D”. Pour ceux qui ne sauraient pas vraiment où se rendre en arrivant devant le globe terrestre, Earth se dote également d’un bouton “J’ai de la chance”, à la manière du traditionnel moteur de recherche… sauf que le résultat est complètement opposé : dans Earth, “J’ai de la chance” vous enverra dans un lieu au hasard en vous affichant des cartes  informatives sur celui-ci – on peut néanmoins regretter que l’Europe ou l’Amérique du Nord soient bien mieux cartographiées que le reste de la planète…

Mais LA fonctionnalité-phare de cette nouvelle version, celle qui fait réellement entrer le service dans une autre époque, c’est l’onglet “Explorateur”, qui propose à l’internaute des visites interactives thématiques conçues par des spécialistes et enrichies de photos, vidéos et textes. Pour le moment, une cinquantaine de ces programmes sont disponibles, dont Natural Treasures, imaginé par les producteurs de la série documentaire de la BBC Planet Earth II, ou une visite pédagogique des ruines mayas mexicaines à l’aide des marionnettes de Sesame Street.

En se réaffirmant comme un outil pédagogique à destination de tous les âges et en anticipant la généralisation de l’immersion en réalité virtuelle, Google, après “deux ans de travail”, donne un coup de jeune à l’un de ses joyaux. C’est beau, ça fonctionne comme sur des roulettes, et si la version de lancement montre rapidement quelques limites, on fait confiance à l’entreprise pour étoffer son catalogue de visites interactives à l’avenir. Bref, Google Earth n’est pas prêt de se ringardiser, et c’est une excellente nouvelle pour la connaissance.