Entre la génération X et les millennials, rencontrez les xennials

Entre la génération X et les millennials, rencontrez les xennials

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Par Mélissa Perraudeau

Publié le

Un pont “entre le mécontentement de la génération X et l’optimisme joyeux des millennials”

Dès 2011, la journaliste à l’origine de l’expression expliquait à Slate comment ce besoin d’une nouvelle catégorisation était né :

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“Nous ne nous retrouvons pas vraiment dans la fierté solitaire des représentants de la génération X. Mais l’apparente soif de conformisme des enfants du millénaire (qui semble directement inspirée de l’ouvrage The Organization Man) ne nous correspond pas plus.”

Le terme “xennial” serait, lui, né en 2014, théorisé par le magazine en ligne Good qui le définit comme “une microgénération qui sert de pont entre le mécontentement de la génération X et l’optimisme joyeux des millennials”. Selon Mashable, c’est un post Facebook, publié début juin et vite devenu viral, qui l’a fait exploser.

Les xennials et leur “expérience unique”

Preuve que la définition parlait à beaucoup, il comptabilise depuis plus de 26 000 partages et 1 000 likes. Rien d’étonnant pour le professeur de sociologie Dan Woodman, dont l’analyse des xennials rejoint celle du magazine. Mashable rapporte que, pour lui, les personnes nées entre 1977 et 1983 ont fait l’expérience unique d’une enfance pré-Internet puis d’une vie de jeune adulte imprégnée de technologie. Il précise, se basant sur sa propre expérience de xennial :

“C’était une expérience particulièrement unique. Avec une enfance, une jeunesse et une adolescence où nous n’avions pas à penser aux posts sur les réseaux sociaux et aux téléphones portables. C’était une époque où nous devions nous organiser en nous appelant sur nos téléphones fixes pour retrouver nos amis le week-end, et vraiment convenir d’une heure et d’un lieu pour nous voir.”

Les xennials ont donc connu de nombreuses révolutions déterminantes au cours de leur vie, mais pour le sociologue cela ne signifie pas pour autant qu’ils partagent les mêmes valeurs. Il reconnaît tout au plus, selon Le Vif, qu’il y a “quelque chose d’utile dans le concept des générations, car cela nous rappelle le contexte social et les expériences qui ont façonné nos vies”.