Jeudi 21 septembre, Florian Philippot, invité sur France 2, a annoncé qu’il quittait le Front national après s’être vu retirer ses prérogatives concernant la stratégie et la communication du parti. Dans la foulée, Marine Le Pen et Louis Aliot ont réagi, de manière plus ou moins diplomate.
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Depuis plusieurs jours, l’ambiance au Front national (FN) était plus que tendue. En effet, le vice-président adjoint du parti, Florian Philippot, avait reproché aux membres du FN de lui avoir mis “un pistolet sur la tempe”, et les piques par médias interposés se multipliaient jour après jour. Mercredi 20 septembre, la présidente du FN, Marine Le Pen, a annoncé dans un communiqué qu’elle retirait à Florian Philippot “sa délégation à la stratégie et à la communication” :
“Florian Philippot, sollicité par mes soins, n’a pas répondu à la demande de mettre un terme au conflit d’intérêts résultant de sa double responsabilité de vice-président du FN chargé de la stratégie et de la communication et de président de l’association politique ‘les Patriotes’. J’ai pris la décision de lui retirer sa délégation à la stratégie et à la communication. Sa vice-présidence sera, à compter de ce jour, sans délégation.”
Florian Philippot était donc, de facto, vice-président… de rien. C’est ce qui l’a évidemment motivé à quitter cette fonction fantôme, comme il l’a expliqué jeudi 21 septembre. Invité à réagir dans l’émission Télé matin sur France 2, le vice-président autrefois chargé de la communication du parti a déclaré :
“On m’a dit que j’étais vice-président, donc, à rien. Écoutez, je n’ai pas le goût du ridicule et je n’ai jamais eu le goût de ne rien faire, donc, bien sûr, je quitte le Front national.”
“Je respecte sa décision mais je conteste formellement l’habillage”
Départ de @f_philippot : "Je prends acte de sa décision, je la respecte mais réfute ses accusations", dit @MLP_officiel #QDI pic.twitter.com/GbG8N8yFOr
— LCP (@LCP) 21 septembre 2017
Marine Le Pen a réagi sur LCP dans la matinée. Elle a expliqué qu’il ne s’agissait pas pour elle d’une surprise et déclaré : “Je prends acte de sa décision, je la respecte mais réfute ses accusations” et lui reproche d’avoir eu recours à “une stratégie de victimisation”.
La cheffe du Front national a poursuivi en ces termes : “Vous savez, c’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace”, évoquant la création du mouvement Les Patriotes, que cette dernière a assimilé à une stratégie réfléchie par Florian Philippot afin de mener à la création de son propre parti :
“J’ai quand même assez de bouteille politique pour comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un think-tank interne mais d’un parti politique, qui en avait d’ailleurs toutes les caractéristiques.”
Louis Aliot en roue libre sur Twitter
Moins diplomate, le compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, également vice-président du FN, chargé pour sa part de la formation et des manifestations du parti, s’est complètement lâché sur Twitter à l’annonce de M. Philippot :
Le @FN va enfin connaître l'apaisement face à un extrémiste sectaire, arrogant et vaniteux qui tentait de museler notre liberté de débattre.
— Louis Aliot (@louis_aliot) September 21, 2017
Tous les talents et compétences méprisés par l'amicale des privilégiés à grosse tête vont enfin pouvoir s'exprimer. Un nouveau souffle.
— Louis Aliot (@louis_aliot) September 21, 2017
Fait divers dans le Paf : Gonflée à l'hélium médiatique, une montgolfière se crashe ! pic.twitter.com/CUBePadL7Y
— Louis Aliot (@louis_aliot) September 21, 2017