Finalement, la Russie reconnaît être à l’origine du nuage radioactif qui a survolé l’Europe

Finalement, la Russie reconnaît être à l’origine du nuage radioactif qui a survolé l’Europe

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ST. PETERSBURG, RUSSIA. APRIL 6, 2016. Rosatom Emergency Service worker in a protective suit behind warning tape reading “Caution! Radioactive material” during a training using up-to-date radiological monitoring, dosimetric and spectrometric equipment.The service was created for responding to nuclear and radiation emergencies. Sergei Konkov/TASS (Photo by Sergei KonkovTASS via Getty Images)

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Par Jeanne Pouget

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Une concentration 986 fois supérieure à la normale

Selon l’agence russe, le taux le plus élevé a été enregistré dans la station d’Arguaïach, située dans un village du sud de l’Oural, où “une concentration extrêmement élevée” de ruthénium 106 “excédant de 986 fois” les concentrations enregistrées le mois précédent a été détectée.
Des rejets d’une telle importance nécessiteraient donc de mettre en œuvre des mesures de protection des populations locales sur un rayon de plusieurs kilomètres, avec un risque élevé de contamination des sols, et donc des denrées alimentaires, sur une dizaine de kilomètres autour du point de rejet.
Greenpeace Russie a appelé Rosatom, la société d’État russe qui gère l’activité de toutes les entreprises du secteur nucléaire en Russie, à lever le voile sur cet incident. Mais aussi sur l’ensemble des catastrophes nucléaires que la Russie a visiblement le don d’ignorer depuis des décennies. À commencer par l’explosion du site de stockage de déchets nucléaire de Maïak (niveau 6 de l’échelle Ines) en 1957, la plus grave catastrophe de ce type en URSS après Tchernobyl, et l’une des pires de l’Histoire.

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