Fausse histoire du jour : le détecteur de fausses histoires de Facebook

Fausse histoire du jour : le détecteur de fausses histoires de Facebook

photo de profil

Par Thibault Prévost

Publié le

Facebook bloque l’application, puis la débloque

Invité par le Guardian à donner son avis sur cette situation abracadabrantesque, le créateur (réel, celui-là) de l’extension, Daniel Sieradski, parle de “la chose la plus méta” qu’il ait jamais vue. Après avoir constaté l’erreur de TechCrunch, il les a immédiatement contactés, et l’article a rapidement été mis à jour. Difficile de savoir si cette (fausse) publicité a été bonne pour B.S. Detector, mais Daniel Sieradski indique qu’elle a été téléchargée plus de 25 000 fois depuis sa création, en réponse directe à un post de Mark Zuckerberg, qui écrivait le 19 novembre que la désinformation était techniquement difficile à combattre. Et visiblement, l’entreprise n’a pas trop apprécié qu’un homme seul lui prouve le contraire.
Le 2 décembre, nouvel acte de cette farce des Internets : Facebook bloque le partage de l’extension B.S. Detector, probablement en réaction à l’article de TechCrunch qui identifie le réseau social comme créateur de l’application. Difficile, comme l’explique Daniel Sieradski au Guardian, de trouver une quelconque raison légitime (notamment de sécurité) pour le faire. Plutôt agacé, le créateur de l’application se fend alors d’une prophétie : “Notez bien : d’ici quelques heures, Facebook aura rétabli B.S. Detector en expliquant que c’était accidentel ou automatisé.” La même journée, l’application était débloquée. Contacté par TechCrunch, voilà ce que Facebook répondait :

À voir aussi sur Konbini

“Nous opérons un ensemble de systèmes qui nous aident à détecter et bloquer les comportement suspects sur notre site. Nous avons temporairement empêché les gens de partager le domaine “bsdetector.tech” après avoir constaté des abus de la part du domaine de niveau supérieur .tech. Nous avons corrigé l’erreur.”

Comme quoi, il est bien plus facile de bloquer un détecteur de fausses infos que de s’attaquer aux fausses infos elles-mêmes.