De Mimi Wade à Ashley Williams : 5 jeunes créateurs de la Fashion Week de Londres à découvrir

De Mimi Wade à Ashley Williams : 5 jeunes créateurs de la Fashion Week de Londres à découvrir

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Par Naomi Clément

Publié le

Du 17 au 21 février, la capitale anglaise a accueilli les créateurs britanniques les plus réputés, mais aussi les plus prometteurs du moment. Ces derniers ont tour à tour présenté leur vision du vestiaire féminin pour l’automne-hiver 2017. Retour sur les défilés qui nous ont le plus captivés.

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Ashley Williams

Comme nombre de créateurs, Ashley Williams a choisi d’utiliser la mode pour propager ses idées politiques. En septembre 2016, la Londonienne ornait les cheveux de ses mannequins de barrettes scintillantes sur lesquelles on pouvait lire les lettres “g-i-r-l-s”, s’inscrivant ainsi à sa manière dans le combat féministe.

Après le Brexit et l’élection présidentielle américaine, la créatrice a choisi de remplacer son message girl power par le mot “Paranoia”, et de marquer les hoodies, bombers et autres robes à col roulé qui peuplent cette collection automne-hiver 2017 (elle aussi très inspirée par le Far West) des mots “Misery” et “Save the planet”. Une inquiétude déjà perçue le mois dernier sur le défilé de Christopher Shannon, qui avait signé une collection “post-Brexit et pre-Trump remplie de doutes”, pour reprendre l’expression d’i-D.

Mimi Wade

Diplômée de la réputée Central Saint Martins, Mimi Wade fait ses premiers pas à la Fashion Week de Londres en février 2016, portée Fashion East, une initiative à but non lucratif qui aide les designers à démarrer leur carrière. Remarquée pour ses longues robes de cuir peintes à la main, la jeune femme était de retour en septembre dernier pour présenter “MimiMount”, une deuxième collection inspirée de la maison hollywoodienne de sa grand-mère.

Samedi 18 février, l’Américano-Britannique était de retour sous le feu des projecteurs avec une ligne onirique, cristallisant son imagination colorée (de rose, surtout) et enfantine. Au programme ? Des nuisettes à dentelle estampillées de champignons magiques, des robes à volants parsemées de nuages volumineux, et des chaussettes à paillettes en lurex.

Hyein Seo

Hyein Seo fait partie de cette nouvelle vague de designers sud-coréens récemment encensés par l’industrie de la mode. Depuis son passage à l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, dont elle est sortie diplômée en 2014, cette jeune créatrice n’a cessé d’attirer l’attention. L’année dernière, elle a été sacrée Best Emerging Designer lors de l’International Fashion Showcase, et sa collection de fin d’études a été présentée à New York lors du VFILES Made Fashion.

Forte de cette expérience, Hyein Seo a présenté, le 19 février, “Final Boss” : une ligne largement inspirée des arts martiaux et de l’aérospatiale, pour laquelle elle a revisité les tenues de judokas et autres cosmonautes. Visiblement très portée sur la culture streetwear, Hyein Seo a également chaussé ses silhouettes de la nouvelle Nike Air VaporMax, qui sortira le 26 mars prochain à l’occasion de l’Air Max Day.

Eudon Choi

Né en Corée, où il travaille dans un premier temps dans le prêt-à-porter masculin, Eudon Choi s’installe à Londres pour poursuivre ses études au Royal College of Art, où il commence à s’intéresser aux vêtements pour femmes. Après avoir lancé son propre label en 2009, le créateur se fait rapidement remarquer et remporte le LYCRA®Style Emerging Talent Award lors des WGSN Global Fashion Awards à New York en 2011, avant de faire ses débuts à la Fashion Week de Londres en 2012, où il présenta sa toute première collection, “Terra Nova”.

Spécialisé dans les techniques du sur-mesure, doté d’un sens aigu du détail, Eudon Choi se démarque pour ses créations à la fois minimalistes, structurée et complexes, qui font de lui l’un des designers les plus prometteurs de la capitale anglaise, comme en témoigne sa collection automne-hiver 2017, présentée le 17 février dernier.

House of Holland

Chez House of Holland, l’hiver 2017 rimera avec rodéo. Présentée le 18 février dernier dans l’enceinte de la célèbre Tate Modern, cette collection, baptisée “Daddy! Where’s My Car”, revisitait les grands classiques du parfait cowboy pour les transformer en des pièces colorées, modernes et féminines.

Parmi elles, des chapeaux à calotte haute recouverts de damiers, des jeans parsemés de larges étoiles blanches, des salopettes à pattes d’eph, et des santiags façon cuissardes à l’effigie de Woody Woodpecker, le célèbre personnage de dessin animé auquel le designer Henry Holland a tenu à rendre hommage à travers cette collection délurée.