Facebook supprime les photos de l’étudiante tueuse d’animaux

Facebook supprime les photos de l’étudiante tueuse d’animaux

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Par Constance Bloch

Publié le

Colère et pétitions sur les réseaux sociaux

Tous les anti-chasse qui postent des commentaires négatifs et partagent mes photos sur leur page m’ont aidé à obtenir plus de 600 “j’aime” en 48 heures.

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Et en effet, en une semaine, la page de la jeune fille s’est étoffée de plus de 300.000 likes. Aux côtés de tous ses détracteurs, Kendall compte quelques soutiens qu’elle a tenu à remercier tout en leur précisant qu’elle “continuerait de chasser pour diffuser le savoir sur la chasse et la préservation de la vie sauvage“.

Censurée par Facebook

Mais aujourd’hui, c’est le réseau social de Mark Zuckerberg qui a décidé d’agir en supprimant les clichés de la page de la jeune fille. Facebook a précisé au site Mashable que “les photos violaient simplement les conditions d’utilisation” et que la page contenait des images “sadiques” qui “célébraient la violence“.
Nous supprimons les contenus signalés qui font la promotion du braconnage des espèces menacées, la vente des animaux pour les combats organisés“, a indiqué un porte-parole de Facebook. Cependant, il précise que les “signalements d’une photo n’influencent pas le réseau social“.
Comme ligne de défense, Kendall Jones clame sur Twitter que la chasse (et son prix exorbitant) aiderait à protéger certaines espèce. Dans un tweet, elle prend notamment l’exemple du rhinocéros blanc.
Mais grand mal lui en a pris, puisqu’il est facile de constater que c’est une espèce classée dans les “quasi menacées” par l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Les safaris meurtriers toujours en vogue

Malheureusement, Kendall Jones est bien loin d’être la seule à pratiquer la chasse en Afrique. Si la plupart des personnes qui s’offrent le luxe d’un safari le font pour admirer les animaux sauvages dans leur milieu naturel, force est de constater que les expéditions tueuses sont toujours en vogue. Et cette dernière polémique fait écho à de nombreuses autres.
En 2012, l’ex-roi Juan Carlos est pris la main dans le sac : au cours d’un safari au Botswana, il se fracture la hanche et se voit rapatrié d’urgence en Espagne pour y être opéré. Cet accident médiatique fait la lumière sur cette expédition et crée le malaise dans le pays : le safari du roi était en réalité une partie de chasse à l’éléphant.
En novembre dernier, c’est Melissa Bachman, une animatrice télé américaine spécialisée dans les émissions de chasse qui déclenche une polémique en s’affichant sur Twitter avec son dernier trophée : un lion d’Afrique du Sud. Comme Kendall Jones, la jeune femme s’est retrouvée cible de nombreuses attaques d’internautes et au coeur de pétitions virulentes. Sous la pression, elle avait même un temps disparu d’Internet.
En Afrique du Sud, les chasses sont encore très largement répandues et donnent la possibilité de tuer près de 40 espèces différentes, allant du lion au buffle en passant par l’éléphant. Malgré leur prix fixé à plusieurs dizaines de milliers d’euros, c’est “un loisir” très prisés par les riches et parfaitement légal.