The Beginning is Always Today : un docu fort sur l’importance des femmes dans le skate

The Beginning is Always Today : un docu fort sur l’importance des femmes dans le skate

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Caroline King. (© Cédric Jereb)

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Par Naomi Clément

Publié le

En brossant le portrait de la Californienne Caroline King, The Beginning is Always Today met en lumière la présence des femmes dans l’univers très masculin du skate. Cédric Jereb, son réalisateur, nous raconte la genèse du projet.

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Originaire de Paris et désormais installé à Biarritz, le photographe et réalisateur Cédric Jereb n’a cessé, depuis ses débuts il y a une dizaine d’années, de faire la part belle aux femmes issues du monde de la glisse. Après avoir filmé les surfeuses Margaux Arramon, Émilie Libier et Jess Bouvier dans l’expérimental Que l’océan est calme, ou initié un projet d’interviews exclusivement féminines sur son compte Instagram, cet ancien étudiant des Beaux-Arts est aujourd’hui de retour avec The Beginning is Always Today, un nouveau film tourné à Santa Cruz (Californie), qui s’intéresse à la skateuse Caroline King.
Sélectionné au Paris Surf and Skate Festival 2018, ce court-métrage de 7 minutes, marqué par l’esthétique vintage du réalisateur français (pour qui “mixer argentique, VHS, Super 8 et 16 mm avec des prises de vue en caméras digitales est une nécessité”) dénonce, à travers le discours de sa protagoniste, le sexisme ambiant dans le monde du skate, tout en défendant la place des femmes au sein de ce milieu. Cédric Jereb nous raconte la genèse de cet inspirant projet.

“À l’intérieur de mes films se cache un message qui présente les expériences de femmes au sein d’un milieu à majorité masculine”

“On a dit à l’une de ses amies qu’on n’embauchait pas de femmes dans ce skateshop”

Du coup, comment est née l’idée de ton nouveau court-métrage, The Beginning is Always Today ?
Je voulais tourner un documentaire avec une amie surfeuse de Santa Cruz. Je suis resté un mois là-bas, mais au lieu de la filmer dans l’eau… j’ai surfé avec elle – je ne suis pas très bon surfeur, mais j’adore être dans l’eau.
Et puis, heureusement, j’ai rencontré Caroline King, l’héroïne de mon film, au skatepark de Santa Cruz. On s’est tout de suite entendu. J’aimais son attitude et son franc-parler. Dès les premiers jours, elle me parlait de ses expériences et de celles vécues par ses copines, comme cette fois où on a dit à l’une de ses amies qu’on n’embauchait pas de femmes dans ce skateshop. Ça a été une évidence de commencer à tourner avec elle.
Au début, je filmais ses tricks au skatepark, puis j’ai commencé à enregistrer quand elle parlait, j’ai monté un petit bout de film… Et le lendemain, je lui ai dit : “On va faire mieux que ça : on va tourner un court.”

“Parler de ces inégalités, ce n’est pas seulement un devoir de femme”

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