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Europol arrête 75 suspects d’un réseau de pédopornographie présent dans 28 pays

Europol arrête 75 suspects d’un réseau de pédopornographie présent dans 28 pays

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Par Juliette Geenens

Publié le

Constituée de plus de 200 dossiers, l’enquête a débouché sur l’arrestation de 75 suspects, dans 28 pays différents d’Europe, a annoncé Europol le 23 août.

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Mardi 23 août, Europol a révélé l’arrestation de 75 individus suspectés d’appartenir à un réseau de pédopornographie, s’étendant sur 28 pays européens. Baptisée “Daylight”, l’enquête se fonde sur 207 dossiers et a duré plus d’une année, lit-on dans un communiqué d’Europol. La porte-parole de la police intergouvernementale européenne, Claire Georges explique à l’AFP (relayée par Libération), que toute cette opération a été rendue possible par la transmission d’informations, venues de Suisse, sur ce réseau de cyberpédophilie.

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Selon les forces de l’ordre italiennes, les suspects arrêtés ne sont pas connus des services de police et étaient “au-dessus de tout soupçon”. Âgés de plus de 50 ans, en moyenne, ils participaient activement à la diffusion d’images pornographiques d’enfants sur Internet, et utilisaient le portail Tor afin d’accéder au darknet de façon discrète et anonyme. Ils agissaient seuls, chez eux, “avec une attention maximale pour repérer toujours le matériel le plus inédit”, souligne un communiqué de la police transalpine.

Les 75 arrestations ont été menées à travers toute l’Europe, grâce à l’échange de données entres les autorités des différents pays, dont la Suisse et la Norvège, rapporte l’AFP.

Le réseau n’est démantelé qu’en partie puisqu’Europol a annoncé que d’autres personnes doivent être arrêtées prochainement, sans plus de détails. L’organisation pédophile visée par l’agence de police criminelle européenne a fait plusieurs victimes, précise Claire Georges, assurant que des enfants de tous les âges ont été touchés, mais que les abus sexuels sur les moins de 18 mois deviennent dangereusement courants.

Selon l’AFP, ces 75 arrestations ne représentent pas le démantèlement d’un réseau pédopornographique le plus massif d’Europol. Il y a cinq ans, 184 suspects se sont retrouvés derrière les barreaux, et 670 autres furent identifiés.

Internet, l’arme secrète des réseaux

Ce genre de réseaux profite des fonctionnalités et des innovations numériques qu’offre Internet aujourd’hui, pour améliorer leur système d’échange et de diffusions de photos et vidéos pédopornographiques. Les cyberpédophiles deviennent alors de plus en plus difficiles à traquer. En 2014, la police européenne a repéré un site qui avait recours à une monnaie virtuelle qui permet des paiements anonymes, le bitcoin, pour revendre des images illégales.

Le gouvernement français essaye aussi de prévenir des dangers que présentent les cyberpédophiles, via un site hébergée sur sa plateforme officielle mais qui n’est pas uniquement dédié à signaler la pornographie pédophile. Le site permet de dénoncer d’autres contenus illicites sur le Web, dont des sites d’escroquerie, des publications diffamatoires ou encore des sites de trafics d’armes et de drogues.

Régulièrement, l’association suisse Action Innocence lance des campagnes de sensibilisation pour avertir les parents des risques de l’anonymat numérique. La dernière remonte à 2015, et encourageait les adultes à se montrer vigilant, étant donné que les enfants sont désormais bien plus connectés qu’auparavant, surtout via les smartphones et les tablettes.