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C’est confirmé : les trolls sexistes sont des losers en manque de confiance

C’est confirmé : les trolls sexistes sont des losers en manque de confiance

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Par Matthew Kirby

Publié le

Et, sans surprise, le résultat n’est pas brillant, brillant…

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En début d’année, une étude portant sur les différents outils de communication utilisés par les hommes et les femmes avait révélé une montée du sexisme aux États-Unis, suite à l’élection de Donald Trump.

Les chercheurs, qui avaient commencé leurs tests avant l’arrivée du nouveau président au pouvoir, ont en effet eu la surprise de constater une réelle différence suite à son installation à la Maison-Blanche :

“Les participants étaient moins coopératifs, plus enclins à utiliser des stratégies antagonistes, et moins à même de trouver un terrain d’entente. Cet effet émanait du fait que les hommes agissaient de manière plus agressive envers les femmes.”

Dans le courant de cette misogynie ambiante, on ne peut s’empêcher de se demander qui sont les détracteurs les plus féroces de l’égalité des genres. Aux États-Unis comme ailleurs.

Une étude publiée en 2015 apporte une ébauche de réponse quand il s’agit de ceux qui font preuve de sexisme sur le Web. Sans surprise, elle confirme l’idée que l’on se faisait déjà de ces personnages qui n’ont de cesse d’agresser les femmes en ligne : ce sont des ratés.

Dans le cadre de leurs recherches, Michael Kasumovic de l’université de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, et Jeffrey Kuznekoff, de l’université de Miami aux États-Unis, ont tous deux analysé la manière dont les hommes traitent les femmes durant 163 parties du jeu vidéo Halo 3.

Le duo a constaté que les hommes qui ont le plus tendance à avoir une attitude sexiste et antisociale envers les joueuses sont ceux qui ont tendance à perdre le plus.

Les joueurs “les moins doués” ont été entendus criant des insanités aux femmes joueuses, peut-on lire dans l’étude, tandis que les joueurs “les plus doués” traitaient tout le monde avec respect.

Michael Kasumovic et Jeffrey Kuznekoff affirment que leurs résultats soutiennent la théorie “d’une évolution” des comportements, qui fait que les hommes qui se sentent les moins puissants sont plus hostiles envers les femmes qui menacent leur statut dans la hiérarchie sociale :

“Les hommes ont souvent recours à l’agression pour maintenir leur statut social dominant, l’augmentation de l’hostilité des hommes moins puissants envers les femmes pourrait être une tentative de mépriser les performances d’une femme et de supprimer ainsi son impact sur la hiérarchie, afin de maintenir son rang social.”

Leur étude atteste également que les attaques contre les femmes ont tendance à être plus féroces quand elles pénètrent les recoins les plus masculins du Web.

Traduit de l’anglais par Sophie Janinet