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Le visage meurtri de la Syrie bombardée est un enfant de 5 ans

Le visage meurtri de la Syrie bombardée est un enfant de 5 ans

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Par Salomé Vincendon

Publié le

La scène s’est passée le 17 août à Alep, en Syrie. Si nous savons bien que la guerre ne s’est toujours pas arrêtée, cette vidéo nous le rappelle.

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Il s’appelle Omran Daqneesh, a 5 ans, et vient de subir un bombardement. Dans la vidéo de l’agence locale Aleppo Media Centre (AMC), il est assis sur une chaise, hagard, au milieu de la panique, des civières qui circulent et des objectifs qui le prennent en photo.

Ce qui frappe, c’est son silence. L’état de choc se lit dans son regard perdu, il semble ne pas avoir compris ce qu’il s’est passé, ce qu’il se passe et où on l’emmène. Il regarde sa main, pleine de sang, qu’il essuie.

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Le journaliste Raf Sanchez du quotidien britannique The Telegraph a partagé la photo le soir du mercredi 17 août sur son profil Twitter, avec comme légende : “Un docteur à Alep vient de m’envoyer cette photo de cet enfant étourdi qui a survécu à des frappes aériennes.” Le fil Twitter de ce journaliste regorge d’images d’enfants après les bombardements, morts ou vivants, arrivés jusqu’à l’hôpital ou non.

Dans la suite de la vidéo d’ailleurs, d’autres enfants tirés des décombres arrivent, puis des adultes et des civières qui glissent entre les mains des ambulanciers et des civils venus aider. La vidéo et les différentes images du journaliste donnent à voir un décor apocalyptique et une détresse quotidienne qui n’en finit pas. Les civils sont bombardés, les ambulanciers arrivent, ramènent les blessés, entassés à plusieurs dans l’ambulance, et repartent en attendant le prochain bombardement.

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Si le journaliste explique que le petit garçon a pu être soigné, il souligne qu’il a été “blessé dans le quartier de Qaterji, d’après les docteurs. Quatre autres enfants et trois adultes ont aussi été blessés. Cela arrive tous les jours, toutes les heures à Alep.

Le visage de ce petit garçon choque parce qu’il est blessé, mais aussi parce qu’il illustre la tranche de la population innocente qui subit de plein fouet les attaques violentes, qu’elles arrivent de Bachar Al-Assad, de Daech, voire de la Russie. Devenue le symbole de la violence en Syrie, des Syriens tweetent la photo d’Omran en demandant pourquoi le monde ne fait rien pour les tueries à Alep”, explique Raf Sanchez en légende d’un photomontage du petit garçon en compagnie des présidents américain et russe.

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