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DroneClash, la compétition qui défonce du drone et en dénonce les dangers

DroneClash, la compétition qui défonce du drone et en dénonce les dangers

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Par Pierre Schneidermann

Publié le

Cette compétition s’est déjà déroulée à deux reprises aux Pays-Bas. Et on vient d’apprendre qu’elle serait reconduite.

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Une compétition un peu particulière du nom de DroneClash s’est déroulée le 13 février aux Pays-Bas. En soi, l’affrontement entre des drones n’est pas tout à fait nouveau : outre les dizaines de petits événements informels qui ont lieu dans le monde, Paris a déjà organisé une grande course de drones en 2017, précédée par Dubaï en 2016.

Mais celle-ci apporte un vent de fraîcheur : le but est en effet de résister aux attaques ennemies et de défoncer les drones adverses. Loin de ressembler à un combat de chiens, cet événement, organisé par un labo de l’Université de technologie de Delft et en collaboration avec les forces de l’ordre, cherche très sérieusement à faire progresser la lutte contre les drones malfaisants et à créer des synergies avec l’industrie anti-drones.

Qu’est-ce que c’est ?

C’est une compétition qui se déroule en intérieur, dans laquelle à peu près tous les coups sont permis, à condition de ne pas utiliser d’interférences électromagnétiques, de ne pas détruire le lieu et de ne pas blesser les spectateurs. Lors de la deuxième édition, huit équipes se sont affrontées. Il leur faut survivre aux bastons, mais aussi traverser une zone semée d’embûches.

Un redoutable barème attribue des points selon les performances effectuées : un drone rival mis à terre rapporte 5 000 points, quand en attraper un et le ramener dans un conteneur en rapporte 50 000. La mission la plus extrême consiste à ramener la Reine de l’équipe concurrente − qui n’est pas sans rappeler l’insaisissable vif d’or dans les matchs de Quidditch… L’équipe gagnante remporte 30 000 euros, la deuxième 5 000 euros et la troisième 2 500 euros.

En parallèle se tient la Clash Expo : des entreprises ou des organisations peuvent y louer un stand pour présenter leurs trouvailles. Une bonne nouvelle pour les professionnels de la lutte contre les drones, de plus en plus affairés, à mesure que se démocratisent ces engins volants.

Le responsable de l’innovation de la police hollandaise a, quant à lui, tiré des conclusions de cette deuxième édition :

“Nous sommes très satisfaits des résultats obtenus, mais il nous reste encore un long chemin à parcourir. C’est pour cela qu’il faut que cet événement continue.”

Ce 29 mars, les organisateurs ont d’ailleurs annoncé sur leur site qu’étant donné le succès rencontré en février, une troisième édition verrait le jour le 27 novembre prochain.