Drogues : l’Australie championne du monde

Drogues : l’Australie championne du monde

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Selon l’ONU, les Australiens goberaient plus de pilules d’ecstasy que le reste des habitants des autres pays du globe (Crédits image : Mercator Media 2014)

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Par Théo Chapuis

Publié le

Chaque jour, trois morts par overdose

Selon le rapport, si l’usage d’ecstasy a eu tendance à légèrement baisser depuis quelques années, l’Australie est toujours le pays avec le plus de consommateurs par rapport à son nombre d’habitants. Plus grave, cependant, l’île australe est en proie à une dramatique “augmentation de la consommation de cannabis, cocaïne, hallucinogènes, solvants et inhalants”. Chaque jour, trois personnes meurent d’overdose dans le pays gouverné par le Premier ministre Tony Abbott.
Pour comparaison, selon les chiffres de l’OFDT, ce ratio tombe à moins d’un décès par jour en France, sans omettre de constater que la population de l’Hexagone est presque trois fois supérieure à celle du pays de Nick Cave, dont le bassiste au sein de The Birthday Party, Tracy Pew, est décédé à 28 ans d’une crise épileptique déclenchée des suites de son excessive consommation de substances. Mais c’est une autre histoire.
En parallèle, les campagnes de prévention n’y vont pas de main morte :

Expert dans la lutte contre la drogue, le docteur Alex Wodak décrypte cette dangereuse augmentation de la consommation australienne. Pour lui, c’est certain, les causes sont avant tout sociétales :

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Les raisons [de cette augmentation de la consommation de drogues] sont d’ordre social et économique. Tout d’abord, les gens bénéficient de plus de pouvoir d’achat. De plus, il y a de plus en plus de profils à risque – et leur condition dérive vers le pire à cause du chômage de masse, de pauvres perspectives d’emploi et du manque d’optimisme général. (…)

Pour autant, il n’en perd pas de vue les conséquences tragiques :

Ce qui est encore plus menaçant est le nombre d’overdoses qui grimpe rapidement. Celles-ci augmentent constamment depuis quelques années.

Une pilule nommée “Snapchat”

1 être humain sur 6 a accès à un traitement

Dans la préface du document, le directeur exécutif du département Drogues de l’ONU, Yury Fedotov, note que malgré des politiques de prévention “qui tombent sous le sens” (politiques de santé publique, traitements, réhabilitation sociale, intégration…), au niveau global, la lutte contre la drogue s’enlise :

Il reste de sérieux obstacles à surmonter, avec seulement un consommateur de drogues à usage problématique sur six qui peut prétendre à l’accès à un traitement chaque année.

Pourtant, il exhorte les acteurs du marché pharmaceutique à plus de contrôle de leurs produits puisque selon ce porte-parole de l’organisation internationale, “toutes les drogues, qu’elles soient originellement végétales ou synthétiques, requièrent des produits chimiques pour leur élaboration ou leur traitement”.