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Des zones de silence instaurées dans les Pyrénées pour épargner la faune

Des zones de silence instaurées dans les Pyrénées pour épargner la faune

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Par Jeanne Pouget

Publié le

Afin de protéger la faune sauvage pendant la période d’hibernation, les professionnels de la montagne ont instauré des “zones de quiétude” dans les Pyrénées, interdites aux randonneurs.  

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Les animaux et les oiseaux qui peuplent les montagnes doivent eux aussi lutter contre les températures extrêmes et s’accommoder des maigres pitances que leur offre la saison hivernale. Affaiblis, ils doivent être protégés et ne pas être dérangés.

C’est pourquoi une signalétique “zone de quiétude” a été mise en place dans plusieurs réserves naturelles des Pyrénées, ainsi que des itinéraires qui évitent les milieux abritant cette biodiversité. L’objectif est de préserver les espèces qui hibernent des nuisances provoquées par la démocratisation des activités de montagne et la méconnaissance des usagers.

La présence humaine, source de stress pour la faune

Si les reliefs montagneux sont peuplés d’animaux majestueux de toutes sortes, notre obsession à vouloir les approcher ne leur rend pas toujours service. La vidéo ci-dessous intitulée “Partez à la rencontre du silence”, réalisée par le parc national des Pyrénées, explique :

“Lors de nos sorties en raquettes ou à ski de rando, nous pénétrons le domaine vital de la faune sauvage, à une période où celle-ci est fragilisée. Notre simple présence, lorsqu’elle est détectée, est source de stress pour la faune et entraîne généralement une fuite, un envol, consommateur d’énergie. C’est la répétition de ce dérangement qui, à terme, fragilise les animaux, pouvant entraîner la mort ou avoir des répercussions sur la reproduction au printemps.”

Lagopède alpin, espèce de galliforme de haute montagne particulièrement fragilisée par l'activité humaine - capture d'écran Youtube
Lagopède alpin, espèce de galliforme de haute montagne particulièrement fragilisée par l’activité humaine. (capture d’écran YouTube)

Une quiétude hivernale qui est donc une affaire de survie pour plusieurs espèces. En parallèle, une formation sur le dérangement saisonnier est dispensée par les gardes-moniteurs aux professionnels de la montagne, afin que ceux-ci puissent à leur tour sensibiliser les randonneurs.

Une belle initiative que l’on aimerait voir étendue à d’autres régions et pourquoi pas en ville, tant qu’à faire…