La députée insoumise Danièle Obono prend la défense des ateliers “en non-mixité raciale”

La députée insoumise Danièle Obono prend la défense des ateliers “en non-mixité raciale”

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Par Astrid Van Laer

Publié le

Ce vendredi 24 novembre, la députée insoumise Danièle Obono s’est exprimée au sujet des ateliers “en non-mixité raciale”, qu’elle ne juge “pas dangeureu[x]”.

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Invitée politique de l’émission Grand Matin sur l’antenne de Sud Radio ce vendredi 24 novembre, Danièle Obono était interrogé par le journaliste Patrick Roger sur la polémique autour des ateliers non-mixtes : elle a ainsi déclaré que “la non-mixité [n’était] pas dangereuse”. L’idée était d’organiser des stages réservés aux non-Blancs dans le but de lutter contre le racisme.

Cette initiative du syndicat Sud-Éducation 93 a beaucoup fait réagir : le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer avait déclaré ces stages “inconstitutionnel[s] et inacceptable[s]”, condamné l’expression de “racisme d’État” employée par le syndicat et annoncé son intention de porter plainte.

“Le ministre devrait se renseigner un peu plus”

À Jean-Michel Blanquer qui avait déclaré que l’on était arrivé, “au nom de l’antiracisme, à faire du racisme”, Danièle Obono a rétorqué :

“Le ministre devrait peut-être se renseigner un peu plus. Dans l’histoire des mouvements sociaux, ces formes d’action existent.”

La députée de Paris semble en effet aller à contre-courant de son mouvement politique, en développant une argumentation en faveur de ces stages :

“Ce qui a été organisé par ce syndicat est beaucoup plus large que ça, ils l’ont d’ailleurs expliqué. La non-mixité est une pratique qui existe dans beaucoup de mouvements : les mouvements féministes, LGBT, etc. La question est de savoir de quel outil on se dote pour pouvoir organiser des débats, échanger et discuter.”

Évoquant un “outil pédagogique pour pouvoir libérer plus facilement la parole”, l’élue de la 17e circonscription de Paris a défendu cette pratique en déclarant qu’elle “répond à des besoins de catégorie” :

“Les personnes victimes de violence sexiste, par exemple, peuvent éprouver le besoin de discuter avec des personnes de confiance qui partagent les mêmes problèmes.”

À lire -> Ateliers “en non-mixité raciale” : Jean-Michel Blanquer veut porter plainte contre Sud-Éducation 93