La dégradation de notre environnement tue 1,7 million d’enfants chaque année

La dégradation de notre environnement tue 1,7 million d’enfants chaque année

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Par Jeanne Pouget

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Selon deux rapports de l’OMS dévoilés ce lundi 6 mars, 1,7 million d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque année dans le monde à cause de la pollution, de l’eau non potable et du manque d’installations sanitaires.

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Dans deux nouveaux rapports, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pose un constat accablant sur la mortalité infantile causée par l’environnement dégradé, voire insalubre dans lequel vivent des millions de personnes dans le monde. Selon l’OMS, la pollution des foyers et de l’atmosphère, le tabagisme passif, la consommation d’eau non potable ou encore le manque d’installations sanitaires et d’hygiène sont responsables chaque année de la mort d’un enfant sur quatre dans le monde.

Par exemple, 570 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année de maladies respiratoires liée à une pollution intérieure et extérieure et au tabagisme passif tandis que 361 000 succombent à des diarrhées dues au manque d’hygiène. L’OMS précise dans l’un de ces rapports dévoilés par Le Monde, que 26 % des 5,9 millions de décès d’enfants de moins de 5 ans recensés en 2015 auraient pu ainsi être évités par la prise en compte et le traitement des risques environnementaux.

Des dangers environnementaux émergents

Au-delà des dangers sanitaires “classiques” comme le paludisme ou la contamination de l’eau, l’organisation onusienne alerte sur les risques des dangers environnementaux “émergents“. Par exemple, la pollution mortelle due aux activités industrielles qui nous exposent aux polluants, aux déchets électriques et électroniques, mais aussi plus largement au changement climatique…

Elle note aussi que les produits chimiques dérivés de ces industries, des pesticides en passant par le plastique, l’arsenic ou le plomb et même des perturbateurs endocriniens se retrouvent dans notre chaîne alimentaire. Avec, à la clef, un environnement contaminé et des effets hautement mortels, surtout chez les jeunes enfants :

“La pollution environnementale est plus particulièrement mortelle chez les jeunes enfants […] Leurs organes et leur système immunitaire en devenir, leur constitution et leurs voies respiratoires plus fragiles les rendent particulièrement vulnérables à la pollution de l’atmosphère et de l’eau”, explique le docteur Margaret Chan, directrice générale de l’OMS au Monde.

Ainsi, l’OMS préconise de prendre des mesures urgentes pour tendre vers un environnement plus sain et enrayer le cycle de ces décès évitables d’ici 2030.

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