Dans le Nord, organiser un concert de casseroles pour Fillon coûte 68 euros d’amende

Dans le Nord, organiser un concert de casseroles pour Fillon coûte 68 euros d’amende

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Par Théo Mercadier

Publié le

Organisé en marge d’une réunion de soutien au candidat de la droite, un comité d’accueil à base de casseroles s’est soldé par une volée d’amendes.

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Sachez-le : si vous comptez saluer François Fillon et ses partisans en tapant allègrement sur une casserole, il vous en coûtera la bagatelle de 68 euros. Les 15 personnes qui ont tenté le coup pour perturber une réunion de soutien au candidat, organisée le 21 mars à Calais, l’ont appris à leurs dépens en recevant un sympathique procès-verbal dans leur boîte aux lettres, rapporte La Voix du Nord.

“Arrivés une demi-heure avant Luc Chatel [porte-parole Les Républicains] et Xavier Bertrand [président LR de la région Hauts-de-France], nous étions une petite trentaine de citoyens, sans aucune banderole ni revendication partisane”, explique à l’AFP Jérôme Baude, l’un des participants à ce happening. L’objectif : protester contre les nombreuses affaires judiciaires dans lesquelles est empêtré François Fillon, et contre son refus de quitter la course à l’Élysée. Cependant, malgré son caractère non violent et bon enfant, ce rassemblement citoyen semble pourtant tomber sous le coup de la loi. Jugez plutôt :

Pling pling pling

Quand nous avons reçu une contravention de 68 euros chez nous samedi, pour ‘émission de bruit portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou la santé de l’homme’, comme c’était le 1er avril on a cru à une blague !”, poursuit Jérôme Baude. Contactée par l’AFP, la préfecture du Pas-de-Calais a confirmé indirectement l’existence de ces procès-verbaux, liés “à des infractions du code de la santé publique”.

Les plaintes ne viennent probablement pas du voisinage, puisque les personnes présentes affirment que ce comité d’accueil métallique s’est déroulé “sous l’œil amusé des riverains”. Cela a visiblement moins fait rigoler les forces de l’ordre : “Les policiers étaient plus nombreux que nous, explique Jérôme Baude, ils ont relevé nos noms, nos adresses : on sait pourquoi maintenant.” Pour avoir tapé sur des casseroles.