Selon la CIA, Daech a bien utilisé des armes chimiques

Selon la CIA, Daech a bien utilisé des armes chimiques

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Par Ariane Nicolas

Publié le

Le chef des renseignements américains a confirmé jeudi ce que de nombreux témoignages et observateurs affirment depuis quelques mois au sujet de Daech.

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Les soupçons sont confirmés. L’organisation terroriste Daech, qui combat pour instaurer un État entre la Syrie et l’Irak, a développé et fait usage d’armes chimiques, selon la CIA. L’information a été délivrée par John Brennan, directeur des renseignements secrets américains, dans une interview à la chaîne CBS, jeudi 11 février. John Brennan assure que des preuves matérielles ont été collectées ces derniers mois :

“Le groupe État islamique a utilisé des armes chimiques un certain nombre de fois sur le champ de bataille, sous forme d’obus.”

D’après les informations de la CIA, le groupe terroriste est en capacité de produire de petites quantités de gaz chimique et de mener des attaques au chlore ou au gaz moutarde. Ce dernier gaz, qui attaque violemment aux yeux et aux muqueuses, a notamment été utilisé pendant la Première Guerre mondiale. Il peut devenir mortel à forte dose.

En novembre, les services de renseignement français avaient aussi laissé penser que  Daech était capable de fabriquer du gaz moutarde, d’après L’Express.fr. “Nous savons et nous l’avons tous à l’esprit [qu’] il peut y avoir le risque d’armes chimiques ou bactériologiques”, avait déclaré Manuel Valls.

Le régime syrien accusé d’avoir utilisé des armes chimiques

Daech n’est pas le seul acteur à posséder ces armes interdites sur la scène internationale. En août 2013, le régime de Bachar Al-Assad avait été accusé par les Occidentaux et l’opposition syrienne d’avoir employé des armes chimiques. Une accusation que Bachar Al-Assad a toujours niée, même si le régime a reconnu posséder ce type d’armes.

Sous la pression internationale, Damas avait accepté de collaborer avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) afin de détruire les stocks d’armes déclarées. L’arsenal “a été détruit à 100 %” en janvier 2016, selon l’OIAC.