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Cinq films de Sony Pictures fuitent après une cyberattaque

Cinq films de Sony Pictures fuitent après une cyberattaque

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Par Eléonore Prieur

Publié le

Après la cyberattaque dont il a été victime la semaine dernière, le géant japonais Sony mène l’enquête et suspecte des hackers nord-coréens.
La semaine dernière, Sony Pictures était victime d’une cyberattaque qui a mené au leak sur Internet de cinq de ses films. La firme mène désormais l’enquête, aux côtés du FBI notamment. Selon le site d’informations tech Re/code, le studio issu de l’entreprise japonaise suspecterait des hackers de Corée du Nord d’être à l’origine d’un piratage de grande envergure.
Lundi 24 novembre, un message signé Guardian of Peace s’affichait sur les écrans des employés. Il expliquait que des données confidentielles du géant japonais seraient volées s’il ne se pliait pas à certaines requêtes, jusqu’à présent inconnues. Aucune preuve n’a encore été trouvée. Pourquoi la Corée du Nord est-elle, alors, dans le viseur de Sony ? Peut-être bien à cause d’un seul film.

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Représailles “sévères et sans pitié”

Rappelez-vous la réaction très sérieuse qu’avait eu le régime nord-coréen envers L’interview qui tue !, film produit par Sony dans lequel Seth Rogen et James Franco se hissent dans la peau de deux journalistes dont la mission est d’interviewer le leader nord-coréen Kim Jong-un avant que la CIA leur demande de le tuer.
Un porte-parole du gouvernement nord-coréen avait déclaré que “produire et sortir un film décrivant une attaque à l’encontre de [leur] plus haut dirigeant [était] l’acte le plus flagrant de terrorisme et de guerre, et [qu’il ne serait pas toléré]”. Il avait ajouté que les représailles seraient “sévères et sans pitié”.
Chose étrange, la cyberattaque a eu lieu la semaine de Thanksgiving, période où les bureaux sont désertés, deux petits mois seulement avant la sortie américaine de L’interview qui tue! Comme le note Le Figaro, ce pourrait être l’œuvre de l’Unité 121. En 2013, deux chaînes de télévision sud-coréennes ainsi qu’une partie du système bancaire du pays avaient été attaqués par ce groupe de hackers, toujours selon Re/code.

Cinq films en téléchargement illégal, dont un seul déjà sorti

L’Interview qui tue ! n’est pas le seul film a avoir été mis en ligne sur les sites de partage de fichiers piratés. Le remake de la comédie musicale Annie, Still Alice, mais aussi Fury avec Brad Pitt (déjà plus d’un million de téléchargements illégaux), To Write Love on her Arms et Mr.Turner sont également apparus sur la Toile à la suite de la cyberattaque. De ces cinq films, seul Fury est déjà sorti, les autres devant atterrir en salles entre début décembre 2014 et courant 2015.
Pour en savoir plus sur la nature des informations piratées, le site ArsTechnica a publié une liste détaillée. On apprend que certains papiers d’identité appartenant notamment à Cameron Diaz et Angelina Jolie sont concernés, ainsi que des données financières, ou encore des détails de contrats commerciaux avec des chaînes de télévisions.
D’après un rapport de PwC, les cyberattaques sont monnaie courante. Selon une agence de consulting américaine citée par le LA Times, en 2013, 117 000 attaques ont eu lieu chaque jour dans le monde entier.