La corrida est définitivement exclue du patrimoine culturel français

La corrida est définitivement exclue du patrimoine culturel français

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(©Paolo Dallorso/Flickr)

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Par Salomé Vincendon

Publié le

La corrida, tradition de certaines villes du Sud-Ouest, n’aura fait partie du patrimoine culturel immatériel français que pendant cinq ans.

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Les associations contre la corrida ont fini par avoir gain de cause : depuis mercredi 27 juillet, la corrida est définitivement rayée du patrimoine culturel immatériel français. En 2011, cette activité traditionnelle mettant en scène un taureau, un matador et pas mal de sang était entrée dans l’inventaire des quelques pratiques et monuments nationaux faisant partie de l’histoire française, au même titre que le chant choral serbe, la ganterie de peau, la dorure sur métal, les fêtes de Dax et trois cents autres activités.

Cependant, dès 2015, cette première décision avait été annulée par la cour administrative de Paris après l’intervention de certaines associations anticorrida, comme “Droit des animaux”. L’Union des villes taurines de France et l’Observatoire national des cultures taurines s’étaient donc pourvus en cassation, espérant que la justice revienne sur cette infirmation. Mais la décision rendue mercredi est un échec pour les défenseurs de la corrida. D’autant que “le rejet du pourvoi fait que la décision de la cour administrative est définitive”, a commenté auprès de l’AFP David Chauvet, le cofondateur de Droit des animaux.

Comme si cela ne suffisait pas, la décision finale prévoit également le versement de 3 000 euros par les associations procorrida au Comité radicalement anticorrida (Crac) et à l’association Droits des animaux. Brigitte Bardot a bien entendu été invitée à y aller de son commentaire. Interrogée par l’AFP, BB a applaudi la décision tout en précisant que “ce sera encore plus formidable quand la corrida sera définitivement interdite en France”.

Eh oui, cette décision ne signifie pas que la corrida ne se pratiquera plus dans l’Hexagone. Elle perd seulement un statut qui lui donnait une certaine légitimité dans le paysage culturel français, et qui aurait pu lui permettre d’entrer un jour au patrimoine mondial de l’Unesco.