La Corée du Sud ordonne à ses banques de ne plus utiliser de cryptomonnaies

La Corée du Sud ordonne à ses banques de ne plus utiliser de cryptomonnaies

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Crédit: PixabayCC

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Par Thibault Prévost

Publié le

Le gouvernement sud-coréen, dont le secteur financier compte pour 20 % des transactions mondiales en bitcoin, a interdit l’utilisation des cryptomonnaies.

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Depuis le mercredi 13 décembre, les institutions financières sud-coréennes sont privées de bitcoin. Les services du Premier ministre ont en effet annoncé l’interdiction de toute transaction en monnaie virtuelle dans leur secteur financier, ce qui regroupe l’achat, la vente et même la détention de toute cryptomonnaie, selon Reuters. Évidemment, la principale cible de cette interdiction est le bitcoin, dont l’augmentation de la valeur a surpassé toutes les prévisions et qui s’échange désormais, à l’heure où nous écrivons ces lignes, à près de 17 000 dollars, sur fond de spéculations d’une éventuelle bulle financière.

Un véritable coup de frein pour les places financières sud-coréennes. Dans ce pays, la cryptomonnaie rencontre un succès fulgurant : 20 % des transactions mondiales en bitcoin y sont réalisées, et plus d’un million de citoyens en détiennent (principalement des investisseurs, mais pas que). Une frénésie telle que le cours de la monnaie est supérieur de 20 % à celui des États-Unis, qui représentent pourtant le premier marché mondial d’échange. Conséquence directe de ces annonces : sur Bithumb, la plus grosse place d’échange en bitcoin du pays, le cours de la monnaie a immédiatement perdu 5 %.

Si l’interdiction est valable pour les institutions financières, elle ne concerne en revanche pas les citoyens. Idem pour les entreprises, qui n’auront en revanche plus le droit d’émettre de la cryptomonnaie. De même, aucune taxation n’a été décidée sur les profits générés par l’investissement dans ces monnaies virtuelles aux cours flamboyants. De manière générale, cet arsenal de mesures vise à entraîner un mouvement de régulation pour contrôler la croissance et les abus liés à la monnaie virtuelle, dont l’évolution extrêmement volatile pourrait à terme nuire aux investisseurs individuels. À l’annonce de ces mesures, précise Bloomberg, la différence de cours du bitcoin entre la Corée du Sud et les États-Unis s’est stabilisée à 3 %. Pendant ce temps-là, rappelle Fortune, d’autres pays réfléchissent également à des dispositifs de régulation, parmi lesquels les États-Unis, le Japon et l’Union européenne.