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6 chiffres vertigineux pour comprendre les “Panama Papers”

6 chiffres vertigineux pour comprendre les “Panama Papers”

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Par Théo Chapuis

Publié le

-> 107 journaux de 76 pays

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-> 11,5 millions de fichiers

C’est la fuite de données confidentielles la plus massive sur laquelle les médias ont jamais mis la main : on dénombre 11,5 millions de fichiers à décortiquer, soit plus que les documents collectés ensemble par Wikileaks, Lux Leaks et Swiss Leaks. Un leak adoubé par le lanceur d’alertes américain Edward Snowden en personne qui a affirmé qu’il s’agit de “la plus grande fuite de l’histoire du journalisme”.

-> 12 chefs d’État

-> 1 000 Français

-> 38 ans de données pour… 214 488 sociétés offshore

Ces infos très chaudes issues des archives du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca concernent une période allant de 1977 à 2015. Sur ces trente-huit ans, les journalistes ont pour l’instant répertorié 214 488 sociétés offshore différentes, mais il pourrait s’agir d’un scandale en impliquant encore davantage : quand une société est dissoute, la documentation n’est conservée que pendant les dix années suivant la dissolution. On sait également que depuis 2000, Mossack Fonseca crée en moyenne 9 000 sociétés offshore par an.

-> 1 mode opératoire pour planquer son argent

Si c’est par les données de Mossack Fonseca que le scandale arrive, c’est parce que cette société du Panama confie un kit complet à ses clients pour que leurs sous échappent aux contrôleurs du fisc de leurs pays respectifs. Ce cabinet prodigue les services d’un avocat fiscaliste qui conseille les clients dans leurs montages financiers permettant la fuite fiscale vers des sociétés offshore (pays à la fiscalité allant de faible à nulle, en tout cas accommodante), les fameux paradis fiscaux.
Bon conseiller, il est chargé de choisir le paradis fiscal le plus adapté aux besoins du client. Par la suite, il doit aussi lui trouver des nominees, ou prête-noms, soit des actionnaires complètement fictifs qui font de la société écran une véritable entreprise aux yeux du fisc. D’ailleurs, les mêmes nominees apparaissent dans “plusieurs milliers” de sociétés différentes. Pour finir, le plus important, c’est que le nom du client de Mossack Fonseca, lui, n’apparaisse jamais.